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Alger

Recours à l’endettement extérieur pour financer des projets vitaux

Retour à l’évidence ou aveu à peine voilé d’un échec dont il devient impossible d’en contenir les retombées, le chef de l’état Abdelmadjid Tebboube a évoqué la possibilité de recourir à l’endettement pour financer les projets rentables économiquement comme les voies ferrées, les ports et les barrages.

Ce revirement annonce la gravité de la situation financière du pays et indique la tendance baissière des indices du tableau de bord. En effet, la  dette  publique  de  l’Algérie a bondé de 5,8 points, passant de 45,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 54,4%.

Le gros de la dette publique de l’Algérie est constitué de la dette interne, estimée à 50,8% du PIB l’année dernière contre 45% en 2019. La dette extérieure publique est quant à elle moins importante se situant à 0,6% du PIB.  En somme la dette extérieure publique et privée de l’Algérie a baissé de 0,4 point, passant de 2,3% du PIB en 2019 à 1,9% l’année passée. 

La croissance du PIB devrait atteindre 2,3% en 2022, selon des prévisions appuyées sur les données calculées sur la base de la loi de finance 2022, dont des dispositions viennent d’être abrogées sur décision du président concernant notamment, le gel de tous les impôts et taxes frappant certains produits de consommation, ce qui incontestablement faussera toute l’équation des prévisions avancées, lesquelles prédisaient un PIB réel moyen par habitant de l’Algérie en baisse0,9% pour cette année en cours.

Sans trop faire dans le pessimisme, on doit reconnaitre qu’en général, la création de dette est un effet naturel de l’activité économique. À tout moment donné, la création de dette permet aux agents économiques et aux états de mieux réaliser leurs préférences en matière de consommation et de production, ce qui contribue à la croissance économique.

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