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L’innovation, un enjeu majeur qui défie l’industrie du médicament

Le secteur de l’industrie pharmaceutique revêt une importance cruciale et possède un poids économique prépondérant en Algérie, aussi bien pour la balance économique que l’emploi. Néanmoins il fait face à de nombreux défis qui poussent désormais les pouvoirs publics, conscients des enjeux qui lui son sous-jacents,  à tout déployer pour assoir les bases d’une industrie du médicament intégrée et compétitive et surtout innovante. 

Et c’est d’ailleurs dans ce sens que le Dr Bachir Allouache,directeur du contrôle et de régulation au ministère de l’industrie pharmaceutique (MIP), a confié que l’état accorde au secteur de l’industrie pharmaceutique un intérêt très particulier et inscrit la question de son développement dans la liste des priorités absolues.

Intervenant, ce mercredi 2 mars, sur les ondes de  la Radio chaîne I, Dr Bachir Allouachea par ailleurs révélé que 2022 sera l’année de la production des traitements contre le cancer, grâce à un projet visant à réaliser 10 unités de production, dont trois qui sont entrées en exploitation. Pour le directeur du contrôle et de régulation au ministère de l’industrie pharmaceutique, ces unités permettront de réduire la facture des importations et d’atteindre la souveraineté nationale et la sécurité sanitaire, étant donné que ces médicaments sont très stratégiques, notamment l’insuline destinée aux patients diabétiques.

L’hôte de la radio chaine Ia dans ce même sillage indiqué que trois des quatre types d’insuline sont produits localement, ce qui a permis de couvrir la consommation nationale à 66% grâce aux deux unités qui sont actuellement actives dans ce domaine.

Allouache a souligné que ses services ont mobilisé toutes leurs capacités pour fournir du matériel pharmaceutique pour le protocole de traitement du Covid 19, notant que durant la période du 14 janvier au 24 février dernier, environ 2,4 millions de boîtes de médicament anticoagulant et 15 millions de boîtes de paracétamol, et plus d’un million de boîtes d’amoxicilline et d’acide clavulanique ont été mises sur le marché.

Abordant la question des défis qui guettent ce segment de l’industrie, Allouache a posé le doigt sur le chapitre du développement des génériques qui fait que les laboratoires pharmaceutiques ne peuvent plus compter sur des rentes de situations. Une fois commercialisé, le médicament n’est souvent plus couvert très longtemps par son brevet, le compte à rebours commençant avant la mise sur le marché. 

Quand le brevet d’un médicament tombe, son prix baisse en général de 30 à 50% sur les marchés européens et souvent beaucoup plus au niveau des autres marchés du monde, de 50 à 70% aux Etats Unis ou en Chine par exemple. Ce qui, selon l’avis de Allouache, devrait être saisi par les opérateurs du secteur afin de diversifier la gamme de leurs productions.

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