L’Algérie continue avec détermination sa lutte contre la corruption et ses démarches visant à récupérer l’argent pillé et les biens mal acquis.
Parallèlement à la grande opération lancée ces jours-ci , de saisie et de confiscation des biens appartenant à de nombreux hommes d’affaires et hauts fonctionnaires ainsi qu’aux membres de leurs familles, poursuivis et condamnés dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, des démarches résolues sont en cours d’accomplissement par les ministres de la justice, de l’intérieur et des affaires étrangères auprès de certains pays pour l’extradition des Algériens qui se sont réfugiés pour échapper à la justice. Les corrompus que les Algériens voyaient comme la principale source de leurs malheurs, qu’ils dénoncent à tour de bras et qu’ils vouaient à la géhenne se retrouvent aujourd’hui face aux infractions et au mal qu’ils ont commis.
Si certains d’entre eux sont déjà derrière les barreaux et ont écopé de condamnations définitives, d’autres ont fui à l’étranger où ils ont caché les énormes sommes d’argent public qu’ils ont détournées, pensant échapper ainsi pour de bon à la justice.
Mais il est dit qu’on finit toujours par répondre de ses actes. L’exemple de Abdelmoumen Ould Kaddour, l’ex-PDG de Sonatrach extradé vers l’Algérie après une cavale de plusieurs mois, est là pour nous montrer que les auteurs de méfaits ne sont à l’abri nulle part. L’Algérie est en train d’activer les outils juridiques disponibles dans le cadre des accords internationaux bilatéraux et multilatéraux pour obtenir l’extradition des Algériens qui ont maille avec la justice.
Les Conventions relatives à l’extradition de criminels et à la coopération judiciaire dans le domaine pénal signée récemment entre l’Algérie et le Liban, et les mémorandums d’entente sur la coopération judiciaire en passe d’être signés entre l’Algérie et l’Arabie saoudite ne sont qu’un début d’un vaste traque de tous les Algériens qui font l’objet de demande d’extradition.
Ceux qui ont l’habitude de dire que les propos du président de la république Abdelmadjid Tebboune sur la récupération des biens mal acquis et la déclaration du Premier ministre Finances, Aïmene Benabderrahmane annonçant que l’Etat ne cédera sur aucun dinar volé ou détourné, ni aucune parcelle de terrain pillé ou détourné de sa vocation, ne sont que de vains discours, et viennent ainsi d’être démentis.
Les récentes décisions du Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed et le lancement des procédures avec les pays vers lesquels les fonds volés ont été détournés en sont la preuve. Qu’on le veuille ou non, la lutte contre la corruption et les corrupteurs est maintenant une réalité, et cette lutte est en train de rétablir peu à peu la confiance entre le citoyen et les institutions de l’Etat.