Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire dans le cadre de la session ordinaire du Conseil ministériel, ont adopté la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune de tenir le prochain Sommet Arabe qu’abritera Alger, les 1er et 2 novembre prochain, parallèlement à la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse guerre de libération, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Lors de cette session, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, « a présenté un exposé sur les principales conclusions des consultations menées directement par le président de la République avec ses frères arabes, ou à travers son envoyé spécial », a ajouté la même source. Le chef de la diplomatie algérienne a mis en avant la symbolique de la date retenue par la Président Tebboune pour la tenue de ce Sommet, étant une date fédératrice ayant consacré l’adhésion et la solidarité des Etats et peuples arabes avec la Glorieuse guerre de libération algérienne. Cette date porte aussi des significations importantes sur l’attachement des Etats arabes aux valeurs de lutte commune pour la libération et la réunion des facteurs pour décider de leur destin, notamment dans le contexte des défis croissants dictés par les tensions dangereuses et accélérées sur la scène internationale, ajoute la même source.
Le Sommet constituera également « une occasion pour célébrer avec le peuple algérien et l’ensemble des peuples arabes les gloires de cette Nation et de concentrer leurs efforts pour l’élaboration d’une vision prospective à même de réaliser une renaissance arabe globale dans tous les domaines, pour permettre à la région arabe de se repositionner dans la carte des relations internationales », conclut le communiqué.
Cette réussite diplomatique éclatante de l’Algérie intervient pourtant, à un moment particulier, marqué par la guerre en Ukraine et le repositionnement mondial en blocs économico-politiques. D’où la nécessité pour le monde arabe sinon d’avancer en bloc, du moins à présenter un programme sérieux face aux puissances, dans un contexte international qui n’offre que peu de choix aux plus faibles.
Le temps imparti va laisser une marge de manœuvres pour Alger de concocter un plan, réunir tous le monde et faire en sorte de sortir avec des résultats qui transcenderaient les frictions inter-Etats.