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« Babylone Constantina » de Sid Ahmed Semiane, projeté

« Babylone Constantina », long métrage-documentaire de Sid Ahmed Sémiane, a été projeté, avant-hier à Alger, dans le cadre de la Semaine du documentaire. Accueilli au cinéma El Khayam au sein d’un événement organisé par le Centre Algérien de Développement du Cinéma (Cadc), le documentaire « Babylone Constantina » (2019), propose 70 mn durant, une rétrospective sur le festival « DimaJazz », fondé en 2003 par l’association musicale « Limma » et le batteur algérien Aziz Djemame.

Certes, la caméra de Sid Ahmed Semiane a donné plus de visibilité à « DimaJazz », perçu désormais comme le carrefour de toutes les belles rencontres, mais il n’en demeure pas moins qu’à travers les coulisses de ce grand événement, elle a surtout apporté un regard contrasté de la conjoncture nationale et internationale et établi un véritable dialogue interculturel.

En effet, les coulisses de ce festival filmées dans leurs moindres détails, ont montré la fièvre de grands artistes de renom, se racontant, donnant leurs points de vues, ou en répétition affichant leur engagement à sublimer leur art.

L’alternance des plans entre des artistes en coulisse évoquant des événements, parfois tragiques, et d’autres musiciens en répétition ou sur scène, dans une salle pleine à craquer, est une séquence d’une force inouïe qui donne l’avantage à la vie et à l’espoir.

Le documentaire a pu établir également, des passerelles d’échanges culturelles entre les interventions du vieux conservateur d’enregistrements d’émissions radiophoniques de Constantine, Ahmed Boukemouche, qui diffusait quelques extraits du genre Malouf avec la voix du maître incontesté Mohamed Tahar Fergani, enchaînés à la musique jazz de différents prestataires du festival.

Alpha Blondy, prônant un discours de tolérance et de paix dans le monde devant un public, fan de jazz et de liberté, ou les figures du malouf échangeant avec les Fabriscio Cassol, Boney Fields, Karim Ziad, Sycko le rappeur, Aka Moon, Billy Cobham et bien d’autres noms de la musique mondiale, sont autant d’exemples de dialogue et de tolérance que Sid Ahmed Semiane a pu mettre en place.

« Babylone Constantina » a fait résonner le Jazz, le blues, le reggae et autres styles de musique du monde à Constantine, ville du Malouf et de l’Aïssaoua, dans un événement célébrant la musique comme langue universelle, sans frontières, qui a réussi le pari de rapprocher les humains, sans différence de culture, de religion ni de race.

Ouverte samedi, la semaine du documentaire se poursuit jusqu’au 17 mars avec au programme de lundi, les projections de, « Emir Abdelkader » de Salem Brahimi et « Sophonisbe » du regretté Abdellah Touhami.

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