Afin de sortir du cycle rentier centré sur la vente des hydrocarbures, l’Algérie s’est engagée sur la voie de la diversification de son économie et libéré de son système financier, mais aussi rattraper son retard par rapport au marocain en ciblant les marchés africains. –
L’ambition déclarée est d’orienter les exportations du pays, hors hydrocarbures, vers leur première destination naturelle et de développer des investissements dans ce continent qui possède d’énormes potentiels.
Si l’Algérie est influente diplomatiquement en Afrique, notre économie est à la traîne et vit au gré des conjonctures et des facteurs externes liés aux marchés. Lors des années, l’Afrique subsaharienne n’a pesé que pour 84 millions de dollars (74,5 millions d’euros) dans les exportations du pays (0,29 %) et pour 289 millions de dollars dans ses importations (0,74 %), avant 2020, pour ensuite grimper à 300 milliards USD, et le pays compte multiplier les actions commerciales en direction du continent, déjà prochainement en Afrique du Sud et au Sénégal.
Rien qu’en 2021, quelque 75.511 tonnes de marchandises ont été exportées vers des pays de l’Afrique de l’Ouest à partir des postes frontaliers du « Chahid Mustapha Ben Boulaid », Tindoufet de Bordj-Badji-Mokhtar et Timiaouine, selon ce qu’à rapporté l’agence APS citant la direction régionale des douanes à Béchar.
Au cours de cette même période, 14.321 tonnes de différentes marchandises ont été exportées à partir du poste frontalier algéro-mauritanien « Chahid Mustapha Ben Boulaid », a-t-on précisé en marge d’une journée d’étude sur les exportations hors hydrocarbures.
La valeur marchande des exportations vers la Mauritanie et le Mali au cours de la même année, a été de l’ordre de 1.017.685.777 de DA. Il s’agissait, entre autres, de plus de 612 millions de DA de produits alimentaires, de plus de 436 millions de DA pour les exportations de ciment, de plus de 307 millions de DA d’exportations de dattes.
Soucieux de booster d’avantage les exportations vers le marché africain, l’état a consenti des facilités aux exportateurs locaux hors-hydrocarbures, conformément aux orientations du président de la république. Orientations officialisées depuis le 7 avril 2021.
Pour rappel, à cette époque Redouane Alili, secrétaire général du ministère du commerce avait expliqué cette décision par le record de revenus d’exportation hors-hydrocarbures (plus de 3 milliards USD), enregistré lors de l’exercice précédent. Depuis, les wilayas frontalières ont bénéficié d’unités de production et des moyens logistiques nécessaires pour accroître le transit. Des organismes comme l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ANPCE) et le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) sont fortement mis à contribution pour promouvoir les exportations et leur diversification dans les marchés africains