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Les aveux saisissants des terroristes capturés à Skikda

Le Ministère de la Défense Nationale (MDN) a fait savoir, hier, qu’il procède à la diffusion, par la Télévision nationale, des aveux des terroristes arrêtés le 16 mars dernier dans la wilaya de Skikda.

Ces aveux des terroristes arrêtés à Skikda constituent une véritable mine d’informations sur la situation terroriste qui a prévalu depuis leur prise d’armes à ce jour. Dans un enregistrement qui sera diffusé tantôt, un des terroristes, qui a fait partie de la section spéciale de Abdelmalek Droukdel (abattu récemment au Nord-Mali), puis qui a été dans la proche périphérie de Abou Ubayda Youcef al-Annabi (l’actuel chef d’Aqmi), confirme que des contacts existent entre le groupe armé et Larbi Zitout : « Ces contacts se faisaient par le biais d’un intermédiaire de confiance ».

Un des témoignages les plus intéressants concerne celui de Leslous Madani, connu sous le nom de Cheikh Assim Abou Hayan, et qui a été le mufti général des groupes armés. « J’ai rejoint l’action armée en 1994, et j’avais le grade d’officier du Conseil juridique. J’ai une licence en droit et en administration, diplômé de l’université de Ben Aknoun. Je faisais à l’époque office d’imam à la mosquée de La Glacière, puis de Birkhadem. Le 26 juin 1994, j’ai rejoint l’émir  Abdelkader Saouane à Djebel al-Louh (Médéa). Celui-ci m’a chargé de « légiférer » dans les affaires internes, les « contentieux » qui se posaient entre les « djounouds », et de mobiliser la population par les appels au djihad. « A partir de là, j’ai suivi le groupe dans ses actions et son parcours ».

« J’ai connu personnellement Djemel Zitouni, quand j’étais imam à Birkhadem ; il a rallié le maquis avant moi, et quand à mon tour j’ai regagné le GIA, il m’a écrit plusieurs lettres en mon nom, mais qui ne me sont jamais parvenues. Il était à l’époque à Chréa, sur les hauteurs de Blida ». 

« Ce n’est que plus tard que j’ai compris que l’action armée n’allait aboutir à aucun résultat, notamment lorsqu’elle a pris les tournures d’une violence aveugle. J’ai passé 28 ans dans les maquis et aujourd’hui je déclare mon repentir et me démarque de tout ce que j’ai commis ». 

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