Ce mardi 3 mai correspond à la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce qui interpelle déjà les professionnels du métier de se pencher sur le présent et l’avenir ; d’autant que les événements qui se précipitent font se rabougrir de plus en plus la presse écrite pour n’en laisser que les titres les plus pesants, suivant la logique de la disqualification des plus fragiles et des moins émérites. Car, de toute évidence, ceux qui pensent enterrer trop vite la presse papier se fourvoient dans des impasses, car tout compte fait, elle restera la dernière à encore informer que tous les autres supports informationnels auront disparus.
Déjà en 2000, avec la propagation à échelle mondiale de l’Internet, on se demandait quel sera l’avenir de la presse papier face à la presse électronique et aux réseaux sociaux. Vingt ans plus, on peur admirer les dégâts occasionnés par les parajournalistes et les pseudojournalistes sur les supports électroniques, blogs, sites, Facbook, Youtube, Tweeter, etc. Les préjudices provoqués par les « stars » du Tik Tok ne se comptent plus. Résultats des courses, on en est à regretter le bon vieux temps de la presse papier qui formait à la dure de vrais professionnels, en leur inculquant le b.a.-ba du métier, du « bâtonnage » au grand reportage.
L’Algérie traverse une période doublement marqué par un environnement international en pré-guerre et un jeu de stratégie régional hostile et qui n’inspire pas confiance. C’est dans ce contexte précis que le pays a besoin d’une presse compétente, responsable et efficace qui sache répondre aux défis, qui sache informer, reconnaitre les enjeux et les stratégies, pointer le curseur sur les dangers réels et livrer les éclairages indispensables pour comprendre une situation et préparer la riposte en conséquence. Dans une guerre de « basse altitude », disposer de l’information et connaitre les enjeux c’est déjà être en bonne posture pour gagner la guerre.
Cette presse hélas, n’existe pas encore, ou alors à une échelle très insignifiante. Le secteur est malheureusement, noyé dans des travers qui n’ont pas fin. L’assainissement, on en parle depuis des années, sans que rien ne vienne concrétiser, ou même expliquer en quoi consiste cet assainissement. Les couches viennent s’en rajouter aux couches, jusqu’à en faire des « mille-feuilles » de problèmes, des « paniers à crabes », pire, un secteur coupe-gorge qui exige de l’audace et du professionnel pour débusquer les indus occupants et rendre le métier aux professionnels. Le constat a été fait depuis longtemps. Reste à commencer le nécessaire coup de balai…