La journaliste et reporter Shireen Abu Akleh, l’une des figures les plus connues de la chaîne qatarie Al-Jazeera, a été lâchement abattue hier matin par un tir de l’armée israélienne alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine en Cisjordanie occupée.
Le ministère palestinien de la Santé et la chaîne Al-Jazeera ont dans la foulée annoncé le décès de cette journaliste par un tir de l’armée israélienne lors de ces affrontements à Jénine, bastion des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie occupée. Un autre journaliste a été blessé lors de ces affrontements, ont indiqué des sources hospitalières et un photographe de l’Agence France-Presse sur place.
Suite à ce crime : « Al-Jazeera condamne ce crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail », a indiqué la chaîne qatarie dans un communiqué appelant la communauté internationale à « tenir pour responsables les forces d’occupation israéliennes pour avoir intentionnellement ciblé et tué Shireen ».
Le drame s’est déroulé à Jénine, bastion des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie occupée. Selon al-Jazeera, des responsables palestiniens et des journalistes témoins présents sur place au moment des faits, Shireen Abu Akleh a été tuée d’une balle dans la tête par des soldats israéliens qui ont tiré sur des journalistes. Elle a été transportée à l’hôpital Ibn Sina de Jénine, où les médecins ont constaté son décès. Les autorités qataries ont de leur côté indiqué que la reporter d’al-Jazeera avait été tuée alors qu’elle portait un gilet « presse ».
Âgée de 51 ans, Shireen Abu Akleh était une journaliste de terrain aguerrie : cela faisait plus de vingt ans qu’elle couvrait les affrontements israélo-palestiniens pour Al-Jazeera en arabe. Elle avait rejoint la chaîne en 1997.
En 25 ans de carrière chez Al-Jazeera, la journaliste était devenue l’un des visages les plus connus de la chaîne et la « voix des Palestiniens ».