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Le dossier de l’importation de voitures toujours au point mort

S’exprimant hier à l’occasion du lancement du régime d’importation des chaînes de production rénovées et du régime d’exemption de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, est resté évasif quant à la question de l’importation des voitures neuves.

Le ministre a néanmoins estimé que la nouvelle loi sur l’investissement va créer un environnement favorable qui va sans doute attirer de grandes entreprises dans le domaine de la fabrication des véhicules, des tracteurs et des bus, avec un taux d’intégration élevé.

Zeghdar a rappelé qu’il y avait des contacts avec ces constructeurs, mais que le cadre juridique n’était pas prêt. Cela sous-entend que l’importation des véhicules neufs ne figure pas parmi les priorités immédiates que le gouvernement a fixées.

Ainsi, l’Exécutif semble avoir préféré le montage automobile à l’importation, voulant aller dans le sens d’une industrie automobile durable et dynamique, tout en évitant de retomber dans les travers passés.

Dans le passé, l’industrie automobile n’avait pas été établie sur la base de critères nettement définis, faisant perdre plus de trois milliards de dollars au Trésor public. Pour beaucoup d’observateurs, le pays est, à priori, en mesure de mettre en place une industrie automobile, pour autant qu’il arrive à réunir toutes les conditions y afférentes. Or, certains chaînons manquants empêchent un marché automobile encore fragmenté de jouer son rôle de puissant moteur de croissance et d’offrir aux consommateurs tous les avantages qu’il devrait recéler.

Exemple :  La sous-traitance, un maillon très important dans l’organisation de l’industrie automobile, reste un problème à examiner en profondeur. Il s’agit d’un secteur qu’il faut bâtir pour l’avenir à long terme. Tous les experts le soulignent :  sans un secteur de sous-traitance fort et efficace, il n’y pas de lumière au bout du tunnel, dans l’industrie automobile.

Avant la crise financière de 2014, le pays dépensait sans compter, important pour six milliards de dollars de véhicules par an. Le marché était relativement stable avec une offre adaptée. Cela semble aujourd’hui lointain !  La crise financière est passée par là et le financement de l’importation est en plus grande difficulté. Aussi, les gouvernements successifs ont été contraints de revoir à la baisse le budget octroyé à l’importation. Ils ont opéré un changement dans l’ordre des priorités dans ce secteur. 

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