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Industrie pharmaceutique: Les opérateurs algériens déclarent leur flamme à l’Afrique

Le premier salon de l’industrie pharmaceutique algérienne « El Djazaïr Healthcare », organisé, du 17 au 19 mai, à Dakar a été une « réussite », comme en témoignent les objectifs atteints et les commentaires émis par les participants pendant et après sa tenue. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a expliqué dans un communiqué rendu public qu’El Djazaïr Healthcare a permis aux opérateurs pharmaceutiques algériens de signer sept accords au total avec des partenaires sénégalais, guinéens et Ouest-africain ».

Les accords portent, entre autres, sur l’enregistrement des médicaments auprès de différentes agences pharmaceutiques, la distribution de produits pharmaceutiques au niveau local et sous régional, la création de plateforme d’export vers 23 pays de la sous-région, et la réalisation d’essai clinique avec une CRO locale ».

Le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), une organisation patronale naissante, était présent à Dakar. Le CREA et le Mouvement des entreprises sénégalaises (MEDS) ont conclu à la faveur de cet évènement un protocole de coopération, parvenant ainsi à mettre en place un cadre d’échange et de partenariat entre les opérateurs économiques des deux pays. Cela devrait permettre de développer la coopération et les opportunités d’affaire notamment dans le domaine de l’Industrie pharmaceutique.

Par ailleurs, un accord de coopération a été signé entre le département de Lotfi Benbahmed et le ministère de la Santé et de l’action sociale sénégalais. L’accord a pour objectif d’encourager la coopération bilatérale et l’échange d’expériences et d’expertises dans l’industrie pharmaceutique.

A cet effet, l’Algérie, par le biais du ministère de l’Industrie pharmaceutique, a fait un don au Sénégal d’une valeur d’un demi-million d’euros en médicaments et en dispositifs médicaux.

El Djazair Health a constitué une belle occasion pour présenter l’industrie pharmaceutique algérienne, son organisation, sa dynamique de développement ainsi que ses ambitions d’expansion vers la sous-région. La manifestation aura également permis de faire connaître «la capacité productive de l’Algérie en direction des pays du continent » et « d’amorcer une nouvelle ère en matière de partenariat et de coopération gagnant-gagnant », souligne le ministère de l’Industrie pharmaceutique dans ce communiqué.

De sérieuses discussions entamées 

 «Convaincu du plein succès du salon, l’ensemble des intervenants et des laboratoires pharmaceutiques ont exprimé leur volonté de renouveler l’expérience dans d’autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient pour présenter les capacités concurrentielles et la performance de l’industrie pharmaceutique », est-il souligné dans ce communiqué.

Pour sa part, Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) et PDG de Biopharm, a pris part à « El Djazaïr Healthcare ». Il a longuement évoqué l’évolution de la production pharmaceutique en Algérie et les capacités du pays à développer davantage ce secteur. Il a déclaré :  « après être arrivé à couvrir une grande partie du marché interne du médicament, l’objectif était de faire connaître l’Algérie comme pays exportateur avec un changement de statut. On est passé d’un pays qui importait la quasi-totalité de ses besoins en médicaments à un pays qui couvre les deux-tiers de ses besoins avec un surplus de production ». Ainsi, le pays s’est affirmé comme un Etat très actif dans cette filière. 

Le président de l’Unop a expliqué que «le Sénégal ne couvre aujourd’hui que 10% de ses besoins en médicaments, aspirant à en couvrir 50% d’ici à 2035. De ce fait, le pays est demandeur et veut développer l’outil industriel.

Le président de l’Unop a, par ailleurs, ajouté qu’en plus des contrats signés, à l’occasion de ce salon, «le véritable fruit de cette manifestation est l’établissement d’un plan d’actions et de suivi dans la continuité et à long terme». Et, de poursuivre : « Nous avons pris les contacts commerciaux et économiques nécessaires, nous avons eu des rencontres avec les distributeurs et les responsables du ministère sénégalais de la Santé concernant notamment les procédures d’enregistrement des médicaments et nous avons également visité les unités de production ». Abdelouahed Kerrar a indiqué que «de sérieuses discussions ont commencé, que nous devons nous inscrire dans la continuité sous la tutelle du ministère algérien de l’Industrie pharmaceutique ».

Aujourd’hui, l’Afrique a besoin de davantage d’investissements dans le secteur pharmaceutique et les opérateurs algériens sont prêts à faire leur effort, pour conquérir des parts de marché conséquentes dans plusieurs secteurs sur le continent.

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