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Alger

Le secteur industriel à la traîne

En dépit des réformes déployées, le secteur de l’industrie peine à décoller et sa part dans le PIB reste au-dessous de 6%.

Certes, l’année 2021 a bien été marquée par le retour de la croissance grâce notamment aux apports des activités économiques dans les secteurs des hydrocarbures (11%), de l’Industrie (9,3%), du bâtiment  et les Travaux Publics et Hydrauliques, et des services marchands (10,2%) et les exportations hors secteur énergétique ont atteint pour la première fois 5 milliards de dollars, soit plus de +160% par rapport à 2020.

Cependant les perspectives pour le secteur industriel algérien demeurent peu satisfaisantes et quelque peu incertaine compte tenu du contexte mondial directement impacté par le conflit armé russo-ukrainien et l’interdépendance des économies.

En effet, et malgré une hausse de 4,5 % de la production du secteur industriel en 2021, les chiffres révélés par l’ONS démontrent, par ailleurs,  l’absence d’innovation dans ce secteur qui implique surtout l’intégration de nouvelles méthodes de production et de gestion, comprenant, entre autres, les techniques et procédés de logistique, de formation, de communication. 

La logique des temps modernes fait qu’aucune industrie ne peut aspirer à la pérennité en restant fidèle à des moyens de production désuets, dans un monde où les technologies se renouvellent à un rythme effréné et à une époque où ce phénomène s’accélère considérablement. De nos jours : être au fait des innovations est devenu une condition sine qua non pour la survie de l’entreprise et le maintien de sa position face à la forte concurrence mondialisée.

De ce fait, il devient claire que le développement d’un dispositif combinant des mesures financières afin de développer les activités de recherche et d’innovation s’inscrit désormais en tant que priorité absolue pour notre pays, d’autant que le mode de croissance actuel laisse entre les mains de l’État des ressources importantes qui peuvent être mobilisées pour augmenter les dépenses de Recherches et Développement.

Sur le terrain, les entreprises algériennes rencontrent des obstacles pour trouver des financements auprès des banques, à cause des risques classiques que les projets d’innovation présentent intrinsèquement et les initiatives privées du financement de l’innovation qui peuvent prendre les formes de capital-risque demeurent inexistants.

Des IDE à fort contenu technologique

 Dans la pratique, l’aide au financement des activités de recherche et d’innovation reste capitale pour favoriser le développement de capacités innovatrices au sein des entreprises et la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour l’encouragement de l’innovation devient urgent comme, par exemple, les aides directes (avances remboursables, aides au recrutement de chercheurs par les entreprises, etc.), ou celles indirectes à l’instar des dispositifs de garantie des prêts accordés par les banques aux firmes innovantes, bonification d’intérêt des prêts bancaires en faveur des projets d’innovation, et enfin les aides fiscales, comme le crédit d’impôt recherche.

En sommes, notre pays gagnerait à déployer des actions qui soient de nature à permettre l’émergence d’une industrie nouvelle et promouvoir le développement d’un tissu économique performant, s’appuyant sur des entreprises, de taille petite et moyenne, créateurs d’emploi, de croissance et d’une nouvelle richesse pour le pays et à défaut, la structure de notre économie officielle risquerait de rester tributaire des grandes entreprises étatiques, peu performantes et qui produisent généralement des biens à faible valeur ajoutée destinés au marché local : articles d’habillement, textiles, produits chimiques et dérivés, entre autres.

En termes de spécialisation, ces mêmes entreprises sont peu présentent sur les catégories de produits les plus dynamiques au niveau mondial. Compte tenu du contexte géopolitique actuel et des grandes mutations qui secouent les pays de la planète, notre pays est plus que jamais appelé à adopter une stratégie avec IDE, notamment les IDE à fort contenu technologique qui seules peuvent contribuer à l’amélioration de l’industrialisation par un mécanisme indirect en renforçant le lien entre l’investissement étranger et le processus de transfert des technologies vers les entreprises locales. 

L’ouverture de nos entreprise à l’international aidera les PME algériennes, dans le cadre de la sous-traitance, à moderniser et améliorer leurs installations de production, fournissent aussi une assistance technique, une formation et diverses informations commerciales dans le but d’améliorer la qualité des inputs. Cette ouverture offrira des possibilités inédites de valorisation des capacités locales et d’acquisition de nouvelles connaissances, compétences et technologies étrangères par transfert avec des partenaires le plus souvent originaires des pays avancés. 

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