Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué hier, lors d’une visite à Baraki, que Sonatrach est « la quatrième compagnie internationale dans la production de gaz et la première dans les hydrocarbures en Afrique ».En visite de travail hier, à la raffinerie pétrolière à Baraki, pour la mise en service de nouvelles installations de l’agence locale, Arkab a expliqué que le centre de Sidi R’zine permet à Sonatrach de contrôler la production et ses chaînes, soulignant qu’il y aura d’autres réalisations dans le cadre de numérisation dans les zones d’intervention de Sonatrach.
Récemment encore, l’Algérie avait dominé le classement des indices de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) relatif à l’investissement dans les opérations de découverte de pétrole au niveau arabe et les pays membres durant le premier trimestre de 2022. Au niveau des pays arabes, les données disponibles font état de 13 nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au premier trimestre 2022 dont 12 découvertes au niveau des Etats membres de l’OPAEP.
De plus, de grands investissements ont été projetés en 2022 au profit du secteur de l’Energie comme des énergies alternatives, avoisinant les 40 milliards de dollars, selon nos sources, et dont la plus grosse part sera consacrée à l’exploration et à la production pour préserver les capacités nationales de production, ainsi qu’à des projets dans le raffinage pour répondre à la demande nationale en carburant ». Ce qui en fait un des plus gros investissements au monde.
De même, la guerre en Ukraine a porté les prix du baril sur les marchés internationaux très haut, touchant presque les 120 dollars à certains pics. Ce qui en découlera un flux sans précédent de recettes dont le pays en a été sevré depuis fort longtemps.
Il faut également tenir tenir compte d’une politique énergétique aujourd’hui plus agressive et résolument portée vers l’international, avec des accords de recherches, pompage et exportation avec plusieurs partenaires africains, dont la Libye et le Mozambique.
Le rebond récent du brut a permis de résorber le déficit commercial algérien passé « de 10,504 milliards de dollars fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars en septembre 2021 », avait indiqué fin décembre la Banque d’Algérie. En 2011, Sonatrach avait annoncé un plan d’investissement de 60 milliards de dollars pour la période 2011-2015 afin de renforcer ses capacités de production. Avec l’effondrement des cours du brut à partir de 2014, le groupe avait toutefois dû réduire ses investissements, encore révisés à la baisse après l’éclatement de la pandémie de Covid-19 en 2020 et une nouvelle chute des cours de l’or noir. Aujourd’hui, plusieurs facteurs ont aidé à une exceptionnel redéploiement du mastodonte algérien des hydrocarbures.