14.4 C
Alger

Elizabeth II: Soixante-dix ans de règne

Le Royaume-Uni rendra hommage, du 2 au 5 juin, à la longévité et à l’endurance exceptionnelle de sa reine de 96 ans, Elizabeth II, qui, malgré une santé dégradée, ne compte pas se retirer, même si elle a déjà préparé sa succession.

Analyse. La fièvre du « jubilé de platine » s’est emparée de Londres. Les préparatifs sont partout, les rues sont pavoisées d’Union Jack, les Britanniques se préparent pour des milliers de street parties (« fêtes de rue »), lors d’un long week-end de réjouissances, du 2 au 5 juin. Le Royaume-Uni va célébrer les soixante-dix ans de règne d’Elizabeth II, sa reine à la longévité et à l’endurance exceptionnelles. Sont aussi prévus une messe solennelle dans la cathédrale Saint-Paul, une parade géante retraçant la vie de la souveraine sur le Mall (l’avenue menant à Buckingham Palace) et un concert dans l’enceinte du palais.

La reine, 96 ans, sera-t-elle présente à ces événements ? Les experts en royauté se perdent en conjectures, mais en ont pris leur parti : depuis le décès, le 9 avril 2021, de son mari, le prince Philip, la santé de la souveraine s’est dégradée. Elle a des problèmes de mobilité, explique Buckingham Palace, et se déplace difficilement sans canne. A l’automne, ses médecins lui ont conseillé un repos de trois mois, après un bref séjour à l’hôpital, et, depuis, nombre de ses apparitions publiques ont dû être annulées. « Il faut juste s’y faire, elle a des bons jours, et des moins bons », relève le journaliste britannique Robert Jobson, qui suit la famille royale depuis plus de vingt ans.

Impasse sur le Queen’s Speech

La reine a fait une apparition au Royal Horse Show de Windsor, à la mi-mai – passionnée de chevaux, elle manque rarement la saison des courses. Elle a aussi inauguré, le 17 mai, la nouvelle Elizabeth Line, le nouveau « RER » londonien, en service depuis le 24 mai. Elle s’est en revanche fait remplacer par son fils Charles, le prince de Galles, pour le Queen’s Speech (le « discours de la reine »), le 10 mai, à la Chambre des lords, marquant le début d’une nouvelle saison législative du Parlement britannique.

C’était seulement la troisième fois qu’elle manquait à ce rendez-vous, probablement le plus important de son rôle constitutionnel de cheffe de l’Etat. Les deux précédents ont eu lieu en 1959 et en 1963, quand la reine était enceinte du prince Andrew, puis du prince Edward. « Un discours de la reine sans la reine », ont relevé des médias britanniques, soulignant la signification de son absence. Pour autant, la popularité d’Elizabeth II est telle que sa fin de règne et la question de l’accession au trône de son fils aîné, Charles, 73 ans, sont abordées avec précaution et une grande pudeur.

Le Monde

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 10/03/2025

Derniers articles