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La situation kafkaïenne du projet des 50 logements LSP à Akbou, à Bejaia

Les péripéties vécues par le projet des 50 logements LSP  d’Akbou ressemblent à s’y méprendre à un roman fleuve à suspens. Depuis son démarrage en 2007, ce projet confié au promoteur Hidjab Azzedine, est soumis à toutes sortes de pressions, de lenteurs et d’entraves qui font de lui l’un des multiples exemples de la mauvaise gouvernance en Algérie. 

Quinze années après son lancement, le projet n’est toujours pas livré au grand dam des souscripteurs qui attendent impatiemment la fin de leur calvaire. Inaugurée en 2007 par l’ordre d’arrêt des travaux émanant de l’APC d’Akbou au motif que le projet est implanté sur un terrain réservé aux équipements publics, les hostilités qui vont affecter  et accompagner ce projet vont prendre toutes formes et toutes les couleurs avec les années. Le projet a pourtant obtenu en bonne et due forme le permis de construire auprès du wali de l’époque, mais il sera frappé comme d’une malédiction qui ne veut pas dire son nom. A peine un obstacle est-il surmonté, que survient un autre d’une autre nature pour mettre le projet en difficulté et l’empêcher d’aboutir.

L’ancien maire de la ville, condamné par contumace par la justice et actuellement en fuite à l’étranger, a pesé de tout son poids pour que ces appartements destinés à atténuer la crise de logement dans la région, pour bloquer le chantier.  

Le promoteur a saisi dès le début tout le monde pour dénoncer l’acharnement dont son projet fait l’objet. Au total, il a adressé plus de 200 correspondances à toutes les autorités, du P/APC au premier ministre à ce sujet, il a saisi même la justice qui lui  a donné gain de cause, mais en vain. La bureaucratie a tellement de finesse et d’artifices dans cette wilaya qu’elle parvient toujours à trouver de nouveaux bâtons à jeter dans les roues de ce projet qui aurait dû être achevé voilà plus d’une dizaine d’années.

Si le promoteur n’était pas armé de patience, il aurait cédé depuis longtemps ! Pour n’importe quelle autorisation, il devait attendre de 18 mois à cinq ans, et ce n’est pas toujours positif, comme c’est le cas  pour le permis de réaménagement qu’il a introduit en 2016 et qu’il n’a toujours pas obtenu malgré les avis favorables qu’il a reçus.  La détermination du promoteur lui a permis de surmonter bien des obstacles, et de construire ces logements malgré toutes les embûches, mais à chaque étape du projet, on lui sort comme dans un chapeau d’un magicien une multitude  d’autres exigences et  difficultés pour freiner le projet. Cela a commencé d’abord par  les pressions sur le permis de construire pour aboutir actuellement sur des obstacles pour l’obtention du permis d’aménagement d’un vide sanitaire  et de problèmes sur les raccordements aux réseaux divers. Pis encore, selon le promoteur , des annonces de vente de ces logements sont publiées sur le site Oued Kniss, alors qu’il est strictement interdit de vendre ou de louer ces logements que cinq années après l’obtention de l’acte de propriété. C’est dire que le calvaire de ces logements n’est pas encore fini.

 Si chaque investisseur algérien doit subir ce flot de blocages et de bureaucratie dans tout ce qu’il entreprend, l’Algérie ne s’en sortira jamais. La situation kafkaïenne vécue depuis son lancement par ce projet explique pourquoi l’Algérie fait du surplace et n’avance pas.

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