Dans un contexte d’hostilité affiché par les puissances occidentales vis-à-vis de tout et de tous ceux qui ne s’alignent pas sur leur politique, le triumvir Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mahamane Sani Mahamadou, Ministre du Pétrole de la République du Niger et Chief Timipre Sylva, ministre d’État aux ressources pétrolières du Nigeria, ainsi que les directeurs généraux des compagnies pétrolières nationales de ces trois pays engagés dans le projet de gazoduc transsaharien, annoncent avoir franchi une nouvelle étape dans l’ouverture du marché national et régional du gaz.
Cette évolution rapide du pipeline ANN vient donner la gifle à la campagne médiatique occidentale sur l’ « imminence » de la réalisation du projet Israël-Europe, la grande supercherie médiatique du gaz israélien vers l’Europe.
L’information a été traité avec surabondance par les médias mainstream occidentaux et diffusés à l’échelle planétaire en moins de 24 heures, ce qui indiquait, pour l’observateur averti, qu’un effort de concertation avait été établi au sommet des échelles informationnelles occidentaux, qui, rappelons-le, travaillent en pools, depuis le début de la guerre en Ukraine.
Cette information intervenait dans le sillage des besoins urgents de l’Europe de diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, Bruxelles cherche à rompre avec sa dépendance aux énergies fossiles russes et cherche à renforcer ses partenariats avec d’autres pays, notamment au Moyen-Orient.
Le mégaprojet de la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) avait besoin de plusieurs milliards de dollars de disponibles, et qui ont été dans une large mesure déboursés par l’Algérie et le Nigéria, ainsi que par les banques africaines qui accompagnent le projet. Au cours de la réunion du 20 juin – qui fait suite à la signature de la « Déclaration de Niamey » lors du 3e Forum de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest en février 2022 – les parties ont établi un groupe de travail et une feuille de route pour le développement du TSGP.
Un comité de pilotage composé des trois ministres et directeurs généraux des NOC, mis en place lors des deux jours de réunion, sera chargé de mettre à jour l’étude de faisabilité du TSGP et se réunira fin juillet 2022 à Alger pour discuter de la marche à suivre avec le projet TSGP.
Alors que le gaz s’impose comme l’énergie du futur, le projet TSGP jouera un rôle essentiel pour positionner l’Algérie, le Niger et le Nigeria, à la pointe de la transition énergétique. Non seulement le projet de 13 milliards de dollars stimulera la croissance socio-économique en débloquant des investissements massifs dans le secteur de l’énergie, mais contribuera à créer des emplois dans diverses industries, notamment l’énergie, la pétrochimie et la fabrication, tout en optimisant la production d’énergie et en positionnant l’Afrique en tant que plaque tournante énergétique mondiale.