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Les « parrains » du maréchal Haftar se rebiffent

 Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a proposé au Conseil de sécurité que l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum devienne le nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye mais les Emirats arabes unis ont bloqué sa nomination, selon des diplomates cités par Le Figaro.

       Selon le média, lors d’une réunion lundi 27 juin du Conseil de sécurité consacrée à la situation libyenne, certains pays comme le Ghana ou la France ont une nouvelle fois réclamé que le poste, vacant depuis novembre, soit pourvu «dès que possible». Depuis l’automne, le renouvellement de la mission politique de l’ONU (Manul) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la Manul expire le 31 juillet.

     La semaine dernière, le chef de l’ONU, après plusieurs tentatives vaines, a proposé aux 15 membres du Conseil le nom de Sabri Boukadoum. «Seuls les Emirats arabes unis ont refusé», a indiqué à l’AFP un diplomate. 

      Au Conseil de sécurité, les Emirats, un membre non permanent, représentent le monde arabe. Selon plusieurs autres diplomates, les Emirats ont expliqué que «des pays arabes et des parties libyennes avaient fait part de leur opposition» à la nomination de l’ex-responsable algérien, sans identifier les pays et parties en question. Il y a une «préoccupation régionale» à l’égard de la nomination de Sabri Boukadoum, a indiqué l’un de ces diplomates, en soulignant que le choix d’un ressortissant d’un pays frontalier de la Libye pose problème. Son travail serait «impossible», a ajouté cette source, en expliquant la position émiratie.

   En comprend qu’à l’intérieur de la Libye, un maréchal Khalifa Haftar peut s »opposer à cette nomination, de même que les acteurs de son camp (Aguila et Bachagha), mais aucun nom ne peut s’ajouter à ce personnage lugubre et honni par tout  le peuple libyen. 

   Les Emirats arabes sont un des derniers mentors de Haftar, qui a été rejeté par la communauté internationale après que son nom eut été cité par un haut tribunal américain comme « criminel de guerre », et passible de poursuites judiciaires, ce qui a eut l’effet de cramer ses cartes à l’intérieur de la Libye et vis-à-vis de ses parrains étrangers. 

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