11.9 C
Alger

Port de Djen-Djen, plaque tournante du commerce maritime ?

L’Algérie va établir une ligne maritime régulière entre le port de Djen-Djen à Jijel et le port de Dakar au Sénégal. Elle le fera à la fin du mois de juillet prochain. Le ministre du transport, Moundji Abdellah, a instruit les cadres du secteur d’y travailler. L’objectif principal de cette ligne est le transport des marchandises. Compte tenu de l’importance économique et commerciale de l’Afrique, il sera, donc, important d’assurer des dessertes maritimes pour des échanges entre l’Algérie et le continent.

Dans un communiqué rendu public, le ministre des Transports, Moundji Abdellah a d’ailleurs souligné l’importance que revêt l’ouverture de cette ligne maritime marchande, tout en mettant en exergue l’ambition du pays de faire du port de Djen-Djen « une plateforme logistique conforme aux standards internationaux ». La ligne maritime dont il s’agit pourrait ainsi constituer des solutions viables, sous l’angle économique, à des problèmes de transport et d’infrastructures, et contribuer à améliorer la position concurrentielle des entreprises algériennes de transport maritime. 

Le ministre, a évoqué cela, en s’adressant aux cadres de son département, à qui, il a demandé « de relever la part de l’Algérie dans le transport maritime de marchandises à travers une feuille de route et un calendrier précis jusqu’à la fin de l’année en cours ». Selon un communiqué du ministère des Transports, le ministre a exigé l’organisation de l’activité de transport maritime de marchandises à travers la réhabilitation de l’ensemble de la flotte maritime, et le règlement du statut des navires saisis à l’étranger et d’éviter la récurrence de tels cas.

« En plus d’accélérer le processus d’étude du marché et de préparer le cahier des charges du processus d’acquisition de deux navires pour transporter les matériaux largement consommés afin de répondre aux besoins du marché national et d’augmenter ses capacités », a expliqué le ministre.

Dans le domaine des transports, la question est toujours de savoir ce que coûtent le transport et le service, notamment quand il s’agit d’entreprises opérant dans le commerce extérieur. Les frais de transport de marchandises, en Afrique, restent élevés. Il est vrai qu’un Fonds spécial pour la promotion des exportations ( FSPE) a été mis en place, il y a quelques années. L’Etat peut y puiser pour prendre en charge jusqu’à 50% des frais de transport liés à l’exportation de produits agricoles périssables ou à destinations éloignées ou de produits non agricoles…

Une refonte de ce dispositif a eu lieu en 2009. Elle a permis la création de nouvelles rubriques qui ne sont applicables qu’après la fixation des critères d’éligibilité des demandes d’aides par le ministère du Commerce. Le FSPE a été créé pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures à travers la prise en charge d’une partie des frais liés au transport des marchandises et la participation des entreprises aux foires et salons à l’étranger. Mais pour beaucoup d’exportateurs, l’effort de l’Etat en matière de transport demeure insuffisant.   

Articles de meme catégorie

- Advertisement -L'express quotidien du 11/12/2024

Derniers articles