Sonatrach et le groupe énergétique français Engie ont signé, il y a quelques jours, un accord sur le prix du gaz. Les deux parties ont convenu dans cet accord de « définir le prix de vente contractuel applicable sur une période de trois ans, allant jusqu’à 2024, en tenant compte des conditions du marché », indique Sonatrach dans un communiqué rendu public.
La compagnie nationale y précise également que « le contrat liant les deux groupes depuis 2011 prévoit la livraison de gaz naturel par Sonatrach à Engie via le gazoduc Medgaz ».
Lors d’une conférence de presse, organisée à l’issue de la présentation du bilan de Sonatrach de l’année 2021, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, avait indiqué que des accords entre l’entreprise qu’il dirige et ses clients dans le domaine gazier seraient « prochainement annoncés » pour une révision des prix du gaz. « La révision des prix du gaz exporté par l’Algérie se fait avec l’ensemble de ses partenaires au vu de l’augmentation des prix mondiaux du gaz (…). Les négociations sont très avancées », avait-t-il précisé.
Sonatrach a déjà conclu en avril un important accord avec le groupe italien ENI sur des livraisons accrues de gaz. L’Algérie, dont les réserves prouvées de gaz naturel s’élèvent à près de 2 400 milliards de m3, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe. Avec la hausse des prix du gaz sur le marché mondial, Sonatrach a entamé des négociations avec ses clients français, espagnols et portugais approvisionnés via le Medgaz pour une révision des prix.
La compagnie nationale des hydrocarbures et le groupe français ont «confirmé leur intention d’étendre leur partenariat sur le GNL et le gaz naturel », ajoute Sonatrach qui annonce qu’elle « renforcera sa part dans le portefeuille d’approvisionnement d’Engie, permettant aux deux groupes de poursuivre leur diversification et de contribuer à la sécurité énergétique des clients européens. »
Au-delà des livraisons de gaz algérien à la France, Sonatrach et Engie, « fort de leur partenariat historique autour du gaz », se sont également « engagées à travailler ensemble en vue de réduire leur empreinte carbone et d’évaluer de nouvelles opportunités, en particulier sur le développement de l’hydrogène ».
Sonatrach a fait ses preuves en matière d’exportation gazière. Aux côtés de l’Europe, son marché naturel le plus important, des pays de l’Asie se sont progressivement incorporés.
Avec la guerre en Ukraine, de nombreux pays frappent à sa porte, demandant des livraisons de gaz. Son PDG a, d’ailleurs, souligné récemment l’intérêt de nouveaux partenaires pour l’acquisition du gaz algérien. Il a notamment cité des demandes émanant de pays d’Europe de l’Est, des demandes qui « sont à l’étude actuellement » au niveau de Sonatrach.