Le télescope spatial James-Webb orbite autour de notre soleil, à environ 1,5 million de kilomètres au-dessus de nos têtes, depuis son lancement en décembre 2015. Observatoire privilégié pour la NASA, l’engin est prometteur: avec ses outils principalement concentrés sur l’infrarouge et son miroir primaire, il permet d’observer en profondeur l’espace, à travers le gaz et la poussière.
Les résultats tant attendus de ce bijou technologique sont sur le point d’être révélés. L’agence spatiale a annoncé que dans moins d’une semaine, le 12 juillet, elle diffusera des images historiques sur lesquelles on pourra voir un ensemble d’étoiles et de galaxies lointaines. ScienceAlert rapporte que pour faire patienter les plus curieux, une photo en moins bonne résolution a été fournie début juillet.
La photo provient d’un test technique, soit soixante-douze expositions sur trente-deux heures. La NASA a déclaré que, malgré une qualité «rugueuse sur les bords», cette image reste «parmi les images les plus profondes de l’univers jamais réalisées».
Vers l’infini et au-delà
Jane Rigby est astrophysicienne pour le centre de vol spatial Goddard de la NASA. Elle avance: «Les taches les plus faibles sur cette image sont exactement les types de galaxies que Webb étudiera au cours de sa première année d’opération scientifique.» Le télescope spatial est en effet capable d’observer plus loin que tous les autres avant lui.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Bill Nelson, administrateur de la NASA pour Joe Biden, explique que Webb va «explorer des objets de notre système solaire et l’atmosphère d’exoplanètes qui orbitent autour d’autres étoiles, afin de nous aider à comprendre si leurs atmosphères sont similaires à la nôtre».
Selon lui, cela pourrait nous aider à répondre à de grands questionnements tels que «D’où venons-nous?» ou «Qu’y a-t-il de plus là-bas?». Il ajoute: «Il pourra même donner la réponse à des questions que nous ne nous sommes même pas encore posées.»
Si ces interrogations paraissent pour le moment insolvables, le télescope a pourtant toutes les raisons de nous donner l’espoir d’y remédier: avec sa capacité infrarouge, il permettrait de remonter jusqu’au Big Bang, qui a eu lieu il y a 13,8 milliards d’années.
Science Alert