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Finances: Brahim Kessali sera-t-il l’homme de la situation ?

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, jeudi, 14 juillet, un décret présidentiel portant nomination de Brahim Djamel Kessali, au poste de ministre des Finances. Kessali a fait ses classes dans le corps financier.

Kessali est diplômé de l’université d’Alger en sciences financières (1977). En 1994, il décroche un diplôme auprès de l’Institut International d’Administration Publique de Paris. En 1995, il obtient un diplôme en Organisation du Marché des Capitaux auprès de l’Institut des Services Financiers Internationaux de Montréal. En 1980, il rejoint l’administration financière où il occupe le poste d’inspecteur principal du trésor, du crédit et des assurances. De 1990 à 1991, Djamel Kassali est sous-directeur des opérations budgétaires à la direction de l’Administration et des moyens auprès du ministère de l’économie, ensuite de novembre 1991 à mars 1995, il est chef de division des activités financières auprès de la direction générale du Trésor (ministère de l’économie), d’avril 1995 à mai 2003, il occupe le poste de Directeur des emprunts et engagements de l’État au ministère des finances. Brahim Djamel Kessali a également dirigé des compagnies d’assurance.

Aujourd’hui, le chef de l’État a fait appel à ses compétences et à son expertise. Djamel Kessali  est ministre sans étiquette partisane. Courtois et discret, et ayant un passé de bonnes pratiques de gouvernance, Kessali pourrait transformer le secteur financier en vue d’en faire une locomotive de développement.

Au ministère des Finances, il aura plus d’une corde à son arc, si l’Exécutif dont il fait partie arrive à dégager une feuille de route claire.  C’est à lui que revient la lourde charge de piloter la réforme financière. Iconoclaste, il va tenter d’opérer plus de protectionnisme et plus de social. Il va devoir se montrer souple pour être à l’aise dans sa tenue de ministre.

Le nouveau ministre des Finances devrait s’inscrire dans une politique cohérente qui puisse engager résolument des réformes permettant à terme d’assoir les ressorts des équilibres macro-financiers hors fiscalité pétrolière. Dans le court terme, Brahim Djamel Kessali devrait faire en sorte que la totalité du budget de fonctionnement soit financé par la fiscalité ordinaire.

Pour le faire, il va essayer de relever le taux de couverture fiscale dans des proportions acceptables, un challenge difficile, le temps jouant contre lui. Il va également s’atteler à réaliser des avancées sur un autre grand dossier, celui des subventions. Il faut une meilleure répartition et une affectation équitable des subventions au profit des couches les plus défavorisées à travers des transferts monétaires directs et sur la base d’un identifiant national et personnalisé et une réduction du coût des transferts sociaux supporté par le budget fonctionnement de l’Etat. 

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