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Alger

L’agriculture saharienne pour assurer l’autosuffisance en céréales

Ports bloqués, conteneurs de céréales sous blocus, exportation à partir de l’Europe de l’est vers l’Afrique compromise : la guerre en Ukraine aura montré, si preuve en était convoqué, que les pays importateurs de céréales sont les plus touchés par les guerres et les tensions de type guerre d’Ukraine, et par conséquent, les plus fragiles également. 

   L’Algérie peut-elle se passer des importations ? Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, qui s’exprimait hier sur les ondes de la radio nationale, l’exploitation des terres agricoles sous forme de concessions est désormais possible pour ces investisseurs. Des concessions de quarante ans renouvelables pour des investissements de long terme. 

     Les outils ? « Nous avons tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, a-t-il soutenu, qu’il s’agisse de foncier agricole, des ressources hydriques, des semences, des compétences humaines ou des structures organisationnelles à l’instar de l’Office algérien des céréales ».

    Aux détracteurs de cette thèse, il répond « nous savons depuis toujours que l’Algérie est un pays aride et semi-aride, mais la solution réside dans l’agriculture saharienne ». 

    Ces détracteurs dont parle le ministre sont des experts qui prédisent que l’agriculture saharienne est coûteuse et aléatoire, et peu rentable mise en rapport avec les terres fertiles de la Mitidja et du littoral algérien. Pourquoi, disent-ils, ne pas investir directement dans le nord, où l’eau est abondante, sans recourir à des techniques coûteuses et aléatoires ? Pourquoi laisser ce qui est pour ce qui peut être, disent-ils ?

A ces questions, il a été répondu que le Sahara, à Biskra, Oued Souf, Ouargla et Adrar, a démontré qu’il a vocation de tout produire pour peu que les ressources halieutiques soient disponibles. Ce à quoi planchent les autorités locales pour faire en sorte d’extraire l’eau des nappes phréatiques très importantes au Sahara, sans toutefois, polluer l’écosystème pour autant. Si cela se réalise, l’eldorado algérien sera tout indiqué. 

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