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Alger

L’Etat veut redonner une seconde vie au secteur des mines

Le Groupe minier Manadjim El Djazaïr (MANAL Spa) et la société Turque Ozmert Algérie ont signé hier un protocole d’accord portant sur le développement et la valorisation des gisements de minerai de fer de Ouenza et de Boukhadra, dans la Wilaya de Tébessa. Les deux mines sont mises en exploitation sous la direction de la société « les mines de fer de l’Est (MFE Spa), une filiale relevant du Groupe Manal.

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a assisté à la cérémonie de signature. Manal entreprend ainsi une approche de partenariat dont le but est de redonner des couleurs aux activités minières laissées en jachère pendant de longues années.

Les deux associés vont commencer, dans un premier temps, par des actions commerciales, en établissant des contrats de ventes de minerai brut. Il est prévu d’en commercialiser 100 000 tonnes en 2022 et jusqu’à 500 000 tonnes en 2028. Manal ou ses filiales vont se charger des opérations de vente. Ils le feront au profit de la Sarl Ozmert ou de ses filiales.

Dans une seconde étape, les deux partenaires vont s’atteler à mettre en place des installations industrielles qui doivent servir aux opérations d’extraction de minerai. Selon les termes de l’accord, il est question d’en produire 6 à 7 millions de tonnes par an. L’accord couvre le court, moyen et long terme.

L’enrichissement du minerai se fera par le biais de la production de concentré ou Pellet Feed. Il s’agirait également de la production de Boulettes ou Pellets, à partir du minerai enrichi ou concentré; de la production de préréduit ou DRI ; de la production de produits semi-finis…

Il y a lieu de rappeler que la SARL Ozmert Algérie a été créée en avril 2007. Elle dispose actuellement d’une usine de production sidérurgique d’une capacité de 500.000 tonnes par an d’acier liquide, située dans la zone industrielle de la commune de Tamazoura, Wilaya de Aïn Temouchent. A court terme, Ozmert envisage d’atteindre 1.000.000 tonnes par an d’acier liquide.

Outre la valorisation des gisements de minerai de fer de Ouenza et de Boukhadra, l’État compte également développer le gisement de minerais de fer de Gara Djebilet. Les réserves minières du gisement sont de l’ordre de deux milliards de tonnes. Le problème essentiel posé pour la mise en valeur de ce gisement est de trouver un procédé de traitement rationnel permettant de ramener le niveau de la teneur en phosphore qu’il contient à la norme commerciale.

Compte tenu des prévisions à l’horizon 2020-2025 de la production nationale d’acier (12 millions de tonnes/an),  des besoins nationaux en minerais de fer estimés à 16 millions de tonnes/an et de la consommation nationale prévue se situant à 9-12 millions de tonnes/an, des actions ont été lancées, ou sont sur le point de l’être lancées, et portent sur la mise en place, d’un groupe de travail interministériel chargé de définir le schéma général de mise en valeur de ce gisement, la réalisation d’essais semi-industriels pour l’optimisation des procédés de traitement, d’enrichissement, de pelletisation et de réduction directe du minerai de fer de Gara Djebilet, de l’identification des sites potentiels d’implantation, l’étude des infrastructures nécessaires : voie ferrée, port, alimentation en eau, électricité et gaz, et enfin l’étude de faisabilité technico-économique.

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