Lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, (l’entrevue sera diffusée aujourd’hui sur les chaînes de télévision et de radios nationales), le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a souligné qu’il va opérer prochainement un changement de gouvernement.
Tebboune a indiqué les raisons pour lesquelles, il envisage de remanier le gouvernement, soulignant ainsi : « le changement est un processus normal. Dans tous les gouvernements du monde, il arrive un moment où il faut opérer un changement. Il faut que ce que nous nous sommes engagés à faire soit concrétisé ».
Dans un langage simple et clair, le chef de l’État n’est pas satisfait des résultats généraux de la mise en œuvre de son programme de développement. Pour des raisons objectives ou pour des raisons ayant trait au manque d’expérience, certains départements ministériels n’étaient pas à la hauteur des défis à relever. Il faut bien reconnaître que certains ministères n’ont pas brillé par leur vitesse de réaction. Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir donné des gages de bonne volonté.
Depuis son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a promis une approche participative pour le développement du pays. Dans ses orientations de politique générale, le président de la république a placé la barre très haut, insistant sur le fait qu’il y a urgence de résoudre les problèmes des citoyens, que le contact avec ces derniers doit revêtir une importance primordiale, que le pays doit avancer dans l’unité. Et qu‘il doit compter d’abord et avant tout sur ses moyens propres.
Abdelmadjid Tebboune a également souligné, à maintes occasions, que ces exigences doivent être reflétées dans les objectifs de rendement des ministres. Après leur désignation, les ministres ont apprécié la confiance que leur a accordée le président de la république, et promis de faire de leur mieux. Ils n’ont cependant pas atteint les objectifs escomptés.
La preuve, plusieurs décisions prises en conseil des ministres n’ont pas été concrétisées sur le terrain. Un ensemble de projets d’investissements initiés dans divers secteurs d’activités ont, en outre, été mis sous le boisseau, souvent pour des raisons bureaucratiques. Il faut dire que certain nombre de principes de gestion, hérité d’une administration publique très lourde, gardent la peau dure. Cette administration, n’étant pas en phase avec son temps, continue de faire obstacle à l’investissement, entravant la machine économique.
Tout cela doit changer, c’est une des motivations de base de la réforme que le chef de l’État a entreprise dans de nombreux secteurs. Et l’un des changements les plus marquants a touché la loi relative justement à l’investissement. Dans la nouvelle législation, l’administration centrale est appelée à jouer un rôle moteur dans la promotion de l’investissement. La loi a prévu des dispositions pénales qui s’appliquent aux agents qui favorisent les entraves à l’investissement.