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L’agression sur Gaza, une épreuve politique avant le Sommet d’Alger

Face à la surenchère meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza, les pays de la région ont condamné les frappes de l’armée israélienne mais peinent à s’unir pour mettre un terme aux agressions sionistes qui se sont intensifiés.

Si l’Algérie et certains pays arabes ont condamné l’agression israélienne sans équivoque, d’autres ont utilisés des mots « neutres » comme s’il s’agissait d’une guerre entre deux forces égales, ce qui a renseigné sur un embarras politique dans lequel les a conduit une normalisation qui s’affiche aujourd’hui comme étant un « marché de dupes ».

Le Maroc, principalement, est dans une mauvaise posture politique sur trois front: vis-à-vis de son peuple qui s’agite de plus en plus pour dénoncer la « normalisation » et l’agression sioniste sur les Palestiniens; vis-à-vis des pays arabes, qui lorgent Rabat comme étant complice des crimes sionistes; et enfin, vis-à-vis de l’entité sioniste elle-même que la Maroc doit impérativement condamné, serait-ce que pour garder un semblant de crédibilité étant président du Comité d’El Qods.

La «désescalade» réclamée de toutes parts était tangible encore hier, après une semaine d’agression sioniste  violente, qui a fait déjà huit morts et des centaines de blessés palestiniens. 

   Mais depuis, une escalade militaire a pris le relais entre les forces du Hamas et Israël. Tel Aviv annonce que deux Israéliennes ont été tuées par des roquettes tirées par centaines à partir de Gaza sur les villes d’Ashdod et D’ashkelon, peu après la mort d’au moins 26 Palestiniens sous les frappes israéliennes. 

    Cette confrontation entre les deux belligérants, qui menacent d’intensifier leurs attaques, suscite de nouvelles inquiétudes internationales. Mais elle vient renforcer les démarches diplomatiques entamées ces derniers jours, par les pays arabo-musulmans en particulier, au sujet de Jérusalem. Au Caire, une «réunion d’urgence» des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, a condamné les atteintes israéliennes aux droits des Palestiniens à Jérusalem, mais sans annoncer d’initiative, appelant «le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre ses responsabilités pour faire respecter ses décisions». Or, convoqué la veille à New York, celui-ci n’a même pas pu s’entendre sur une déclaration commune au sujet des événements à Jérusalem. 

A trois mois du Sommet arabe d’Alger, qui devrait consacrer la cohésion arabe et l’unité de ses rangs, l’agression de Gaza sonne comme une épreuve de feu. L’Algérie, initiatrice du Sommet, et fédératrice des parties du puzzle arabe, a condamné énergiquement vendredi l’agression sauvage conduite par les forces d’occupation sionistes sur la bande de Gaza, exprimant sa profonde préoccupation devant cette dangereuse escalade, avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

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