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Agriculture: Un plan d’urgence pour les filières stratégiques

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Hanni, a présidé, dimanche dernier, deux réunions de coordination en présence des cadres du ministère et des représentants de diverses institutions et bureaux affiliés au secteur.

Selon un communiqué du ministère publié sur sa page Facebook, les deux réunions ont été consacrées à présentation d’un plan d’urgence de développement des filières stratégiques, notamment les céréales, la pomme de terre, la tomate industrielle, la viande rouge et blanche et les arbres résistants à la sécheresse, et ce à court, moyen et long terme 2025-2030- 2035.

Ainsi, la situation stratégique de l’ensemble des filières a été passée en revue et les voies et perspectives de leur développement à partir des différents programmes et mesures incitatives qui leur sont alloués, ont été examinées.

À la suite de ces deux réunions, une série de décisions et de mesures ont été prises, qui sont au cœur de l’organisation et du contrôle de toutes les filières, a conclu le même communiqué.

Il est à noter qu’un oléiculteur algérien d’Aïn Oussara (Djelfa) a été primé pour la deuxième fois au concours international de l’huile d’olive extra vierge de Dubaï (Emirats arabes unis), en remportant sa deuxième médaille d’or en 2022 dans cette compétition.

Après sa première médaille d’or, décrochée en février dernier, lors du concours international de l’huile d’olive de Dubaï (Dubai Olive Oil Competition +DOOC+),  le producteur, Hakim Alileche, propriétaire de la marque « Dahbia », se voit attribuer une seconde médaille d’or le 30 juillet dernier pour le même produit qui a gardé sa qualité et toutes ses propriétés cinq mois après sa présentation lors du premier concours.

Se félicitant d’avoir décroché cette médaille d’or une seconde fois, cet oléiculteur a indiqué que ce succès démontre la qualité « irréprochable » de l’huile d’olive algérienne. « Cela prouve que les oléiculteurs algériens possèdent un grand savoir-faire en matière de trituration à froid des olives pour obtenir une huile d’olive extra-vierge », a-t-il estimé.

M Alileche n’est pas à ses premiers succès, car il a déjà remporté plusieurs médailles, dont une médaille d’or au concours international de l’huile d’olive extra-vierge au Japon (Japan Olive Oil Prize) qui lui a été décernée à Tokyo en mai dernier. « Pour participer à de telles compétitions internationales les producteurs doivent répondre à certains critères de qualités, dictés par le Conseil oléiculture international », a-t-il rappelé, précisant que « le produit est soumis à des analyses physicochimiques et microbiologiques ».

S’agissant de la commercialisation de l’huile d’olive « Dahbia », l’oléiculteur a expliqué qu’il s’agit d’un « produit haut de gamme qu’on ne trouve pas dans les grandes surfaces, mais plutôt sur les étalages des épiceries fines, sur les plates-formes électroniques ou encore au niveau de certains aéroports ». Il a, en outre, affiché son ambition de placer ce produit à l’international.

Outre son utilisation dans le domaine alimentaire, cette l’huile est « très demandée » dans les industries pharmaceutiques pour la production de complément alimentaire à partir de ses molécules réputées pour leurs vertus inestimables, a-t-il affirmé. 

Oléiculture : une source en devises inexploitée 

Pour rappel, cet oléiculteur, spécialisé dans la catégorie culture biologique, s’est lancé dans la région des Hauts Plateaux depuis une vingtaine d’année. Il dispose actuellement d’un verger de plus de 40 hectares dans la région de Benhar à Ain Ouessara.

L’exploitation compte 15.000 oliviers, dont 9.000 sont en production avec une irrigation goute à goute. Il faut noter que le gouvernement a lancé un programme visant la plantation de 400 000 ha d’oliviers à l’échelle nationale, portant la superficie totale dédiée à cette filière à 900 000 ha à l’horizon 2024. 

« Aux 500 000 ha dédiés à l’heure actuelle à l’olivier, soit l’équivalent de quelque 70 millions d’oliviers, un programme consistant en la plantation de 400 000 ha est en cours de réalisation à l’échelle nationale, ce qui devrait porter la superficie totale dédiée à cette filière à 900 000 ha à l’horizon 2024 « , a précisé M Belaâsla M’Hamed, président du Conseil national interprofessionnel de la filière oléicole.

Pour lui, l’intérêt accordé à l’oléiculture résulte du rôle qu’elle est appelée à jouer dans la démarche visant la diversification de l’économie nationale. Il avoue que cette filière est à même de faire l’objet d’opérations d’exportation pour peu qu’un certain nombre de conditions soient réunies.

Le président du Conseil national interprofessionnel de la filière oléicole a, par ailleurs, évoqué le prix de l’huile d’olive, estimant que ce volet est à même d’influer négativement sur la dynamique visant l’importation de ce produit. « Actuellement, l’huile d’olive coûte entre 700 dinars et 800 dinars le litre, un situation qui doit changer si nous voulons être compétitifs par rapport à l’exportation », a-t-il préconisé.

« Durant les années 60, l’Algérie exportait de l’huile vers nombre de pays, une situation avec laquelle on doit renouer à fortiori lorsque l’on sait que l’Algérie se trouve parmi les pays fondateurs du conseil oléicole international », a-t-il fait remarquer. L’autre volet que les pouvoirs publics doivent prendre en compte a trait aux procédés techniques modernes en vue de développer la filière oléicole.

Si le processus de la production oléicole reposait sur des procédés techniques modernes, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette filière égalerait la pomme de terre et les dattes en matière d’exportation, assurant des entrées supplémentaires en devises pour le pays » a-t-il soutenu.

Badreddine K

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