L’Opep+ a récemment réduit légèrement son offre de production. Elle semble ainsi tenir sa promesse de pomper moins d’or noir, comme elle s’y est engagée dans le cadre de l’accord de limitation de la production, conclu, il y a un peu plus de deux ans.
Par ailleurs, les nouvelles ne sont pas rassurantes sur le front de la croissance de la demande de pétrole. Celle-ci a repris, mais dans des proportions modérées. La demande, même si elle prend légèrement de l’épaisseur, n’est pas encore robuste. Elle reste problématique. L’offre ne l’est pas moins.
Si, pour diverses raisons, la demande s’enlise sur une trajectoire de faible croissance, cela tirera forcément les prix vers le bas. Les années 2023 et 2024 seront scrutées attentivement par les analystes. Par quels moyens les compagnies entendent-elles produire les futurs barils, alors que les gisements pétroliers perdent 5% de leur potentiel tous les ans ?
Des spécialistes estiment qu’il s’agit là d’une question centrale, d’autant plus que les investissements pétroliers sont de plus en plus faibles. Ainsi, l’équilibre du marché pétrolier devrait rester tendu, avec de nouveaux investissements productifs à peine suffisants pour répondre à l’augmentation progressive de la demande, dans les années à venir.
Par ailleurs, beaucoup de pays consommateurs estiment que le développement économique est orienté aujourd’hui vers l’écologie, une approche créatrice d’emplois, et que, par conséquent, l’investissement dans le fossile ne devrait pas être une priorité.
En outre, dans un contexte où les économies d’énergie fossile tout autant que l’équilibre de la balance des échanges extérieurs font partie des objectifs des politiques économiques des États, il n’est pas anormal de chercher dans les villes à mieux répartir les déplacements entre les différents modes de transport, un secteur gros consommateur d’énergie.
Néanmoins, si les États ne cherchent pas ensemble des solutions décarbonées et faiblement énergivores, ils ne réussiront pas à ralentir le changement climatique. Les conséquences de la transition écologique sur les transports feront l’objet de plusieurs analyses, portant notamment sur le rail (fret, concurrence dans le transport de personnes, grande vitesse), les batteries du futur, et plus généralement l’organisation des transports à l’avenir, à la fois dans les villes (avenir du véhicule individuel) et les territoires périurbains ou ruraux. Il est, cependant, évident que les pays consommateurs ne pourront réussir seuls la transition écologique, il s’agit d’un problème mondial qui doit être résolu au niveau mondial.
Aussi, certains pays producteurs d’énergie souhaitent promouvoir une convergence d’intérêts encore plus étroite avec les pays consommateurs et un niveau plus élevé de stabilité et de sécurité dans l’ensemble de ces pays. Il convient ainsi de réfléchir au sein de certaines organisations internationales, à l’exemple du Forum des pays exportateurs de pétole ou de gaz ou de l’AIE, sur les voies et moyens de faire avancer le dialogue énergétique mondial.
Plusieurs thèmes pourront être abordés dans le cadre de ce dialogue : les perspectives et les défis de stabilité des marchés gaziers, les défis du gaz naturel, la chaîne du GNL et ses implications sur la structure du marché, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ; les perspectives et les défis de l’après COP21 et la gouvernance de l’énergie, ….