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Polémique autour de la rentrée scolaire

Des syndicats du secteur de l’éducation nationale ont formulé des critiques plutôt sévères au sujet de la rentrée scolaire 2022-2023, en raison du flou entourant la date exacte de la rentrée des classes.

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, mercredi 17 août, que les dates de reprise des personnels administratifs de l’éducation et des enseignants ont été fixées respectivement pour le 28 et le 31 août. Il n’a cependant pas donné de date pour la rentrée des élèves. Le ministère semble ainsi avoir fait les choses à moitié ! Cela n’aura suscité que de la confusion et de l’attentisme. 

« C’est une première. Il n’y a pas un communiqué global qui englobe les dates de rentrée pour les personnels de l’éducation et les élèves », s’indigne Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’éducation secondaire et technique du secteur ternaire (Cnapeste), cité par nos confrères de TSA.

« C’est le flou total. Nous n’avons aucune explication », relève, de son côté, Messaoud Zouggar de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef) qui ajoute : « le ministère aurait normalement dû programmer la date de la rentrée bien avant. On ne doit pas laisser jusqu’à la dernière minute ».

M.  Zouggar se demande si le ministère de l’Éducation va ou non maintenir l’enseignement par groupes comme pour les deux précédentes années scolaires, en raison de la pandémie de Covid 19, ou bien adoptera-t-il le système d’enseignement habituel, c’est-à-dire d’avant la crise sanitaire. Et de poursuivre : «Le ministère doit trancher définitivement sur cette question. Le flou n’arrange personne ».

Le représentant de l’UNPEF plaide, néanmoins, pour que la rentrée des élèves soit décalée «parce qu’avec cette chaleur, les élèves des régions du sud éprouveront beaucoup de difficultés pour rejoindre leurs écoles ».  M. Zouggar estime, en outre, que la rentrée des enseignants devrait également faire l’objet d’un rapport.

Les syndicats affirment, par ailleurs, ne pas avoir été consultés sur l’établissement des dates de la rentrée 2022-2023. Aussi, ils demandent à la tutelle d’engager une concertation avec les partenaires sociaux. « La rentrée ne concerne pas uniquement le ministère, elle concerne les personnels de l’éducation et les parents d’élèves. Normalement, on devrait discuter avec les partenaires sociaux avant de décider de quoi que ce soit », souligne Messaoud Zouggar.

Le SG du Syndicat des professionnels de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura dénonce également l’absence de concertation. Il estime :  « Nous sommes totalement ignorés».

Le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’éducation secondaire et technique du secteur ternaire (Cnapeste), Messaoud Boudiba dénonce, lui, une forme de « fait accompli », alors que le ministère a confirmé la date de reprise des enseignants pour le 31 août sans avancer de date pour les élèves. « Certains enseignants ont pris leurs vacances le 20 juillet. On sent comme une forme d’acharnement contre l’enseignant. Nous n’acceptons pas la politique du fait accompli », ajoute le porte-parole du Cnapeste.  

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