Les concessionnaires automobiles viennent d’interpeller le ministère de l’Industrie pour répondre à leur demande concernant les agréments. Dans un communiqué, «l’association des concessionnaires a dénoncé la politique du silence à propos du dossier d’importation de voitures, appelant à la protection des intérêts des concessionnaires qui appliquent un texte légal promulgué par des institutions officielles autorisées à le faire», selon le communiqué.
L’association s’est dite surprise d’entendre que le dossier lié à l’importation des voitures est en cours d’étude, soulignant que «l’étude des dossiers liés à l’importation se poursuit depuis plus d’un an après le dépôt des dossiers, le décret ne prévoyant que vingt jours pour l’étude et la réponse aux demandes formulées.
L’association considère que «donner la priorité à d’autres types de véhicules est une erreur, et que les réponses indirectes qui renvoient au report de l’importation à une tentative de relance de l’industrie mécanique sont loin de la réalité, et que le temps nécessaire pour relancer l’industrie, c’est-à-dire l’investissement et l’exploitation, prendra des années, alors que le marché restera le même pendant cette période et fera passer l’Algérie du stade de la rareté à la stagnation complète et à l’élimination du pouvoir d’achat du consommateur».
La même source a révélé que «le marché souffre de pénurie depuis 2017 et d’un manque d’approvisionnement depuis 2019, alors que tout porte à croire que le marché ne peut plus tolérer plus de retard, même si une industrie a été lancée avant la fin de l’année, et cela est impossible selon eux, car le marché exige la présence de plus d’une marque afin de préserver la concurrence, comme le prévoit la loi algérienne».
L’association a considéré que « l’importation est devenue incontournable aujourd’hui, et contribue même à l’établissement d’un marché sain, même en présence d’une industrie locale ».
A cet égard, l’association algérienne des concessionnaires automobiles rappelle sa volonté d’investir dans l’industrie automobile selon les échéances annoncées dans la lettre reçue par les services de la présidence de la République en juillet dernier.
Concernant l’élaboration d’un nouveau cahier des charges, l’association algérienne des concessionnaires automobiles attire l’attention des autorités responsables sur le fait que cela contredit les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’accélérer le déblocage des crédits, et, d’autre part, l’assemblée appréhende les évolutions qui pourraient transformer des dossiers identiques depuis deux ans en dossiers non conformes.
A cet égard, l’assemblée attend que les autorités responsables prennent en compte les pertes importantes enregistrées par les agents demandeurs d’accréditation dues au retard». S’agissant d’interdire les importations afin de préserver l’équilibre de la réserve de change, le groupement précise que «la réserve de change actuelle permet la réouverture de l’activité».
En ce qui concerne la justification des prix des voitures dans le monde et leur relation avec la situation internationale actuelle, la dernière étude européenne indique que «les prix des voitures ont augmenté de 6,3% entre 2021 et 2022, alors que la voiture en Algérie vaut plus du double de sa valeur avant le calcul des frais», conclut le communiqué.
YB