Le Sommet international de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD 8), qui a débuté hier, en Tunisie, avec la participation d’officiels, d’hommes d’affaires, d’organisations internationales et de dirigeants de quarante-huit pays promet beaucoup. Et parce qu’il promet beaucoup que le Maroc a axé plusieurs de ces objectifs sur des actions de lobbying durant ce Sommet. Mais il a dû revoir ses objectifs à la baisse après avoir accusé le « coup », qui en était vraiment un.
Ibrahim Ghali, président en exercice de la République arabe sahraouie, était reçu par la Tunisie dans le cadre du Sommet international de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD 8) avec les honneurs dus à un président. Le Maroc a crû bien faire en rappelant immédiatement son ambassadeur à Tunis pour consultations. Ce à quoi la Tunisie a réagi en convoquant pareillement son ambassadeur au Maroc pour consultations, hier, en réponse à une démarche marocaine similaire.
Le Maroc a considéré cette démarche comme un « acte dangereux et sans précédent », annonçant le retrait de sa participation au sommet TICAD 8, qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, dimanche, en Tunisie.
Saïed, qui avait d’autres objectifs derrière ce Sommet, a annoncé que les entretiens qu’il a eus avec les dirigeants des pays participant au sommet, « ont porté sur les raisons qui ont amené l’Afrique à la situation dans laquelle elle se trouve depuis des décennies, et sur les grandes aspirations à réaliser l’unité africaine ».
Autres objectifs, autres démarches. Les Marocains sont rentrés bredouille d’un Sommet très important, au cours duquel 82 projets devaient être présentés, pour une valeur de 2,7 milliards de dollars. Le sommet a réuni 300 hommes d’affaires, parmi lesquels 100 hommes d’affaires japonais, représentant les 50 plus grandes institutions économiques japonaises et internationales, 100 hommes d’affaires africains et 100 hommes d’affaires tunisiens.