Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, s’est entretenu, dimanche, au téléphone avec son homologue syrien Fayçal Mekdad qui a affirmé que son pays préfère que la question liée à la reprise de son siège au sein de la Ligue des États arabes “ne soit pas soulevée” lors du Sommet d’Alger, indique un communiqué du ministère.
Dans le cadre du parachèvement des consultations menées par l’Algérie avec les pays arabes dans la perspective de réunir les conditions du succès du Sommet arabe qui se tiendra à Alger, les 1er et 2 novembre prochain, Lamamra a eu dimanche un entretien téléphonique avec son homologue syrien Fayçal Mekdad, précise le communiqué.
Parmi les questions abordées à cette occasion, figure “la relation entre la République arabe syrienne et la Ligue des États arabes, au sujet de laquelle le chef de la diplomatie syrienne a indiqué que son pays préfère que la question de la reprise de son siège au sein de la Ligue des États arabes lors du Sommet d’Alger ne soit pas soulevée, par souci de contribuer à la consolidation de l’unité des rangs arabes face aux défis imposés par les développements actuels au double plan régional et international”, lit-on dans le même communiqué.
“Les deux parties ont également exprimé leur aspiration à voir le Sommet couronné de résultats constructifs qui contribueraient à assainir le climat politique et à renforcer les relations interarabes en vue de faire avancer l’action arabe commune”, ajoute-t-on dans le document.
De la sorte, Alger et Damas tentent d’endiguer les méfaits des derniers parasitages du Sommet d’Alger, qui devrait se tenir les 1 et 2 novembre. En effet, certaines parties, hostiles à la tenue du Sommet arabe à Alger, tentent depuis quelques jours de brandir l’ « épouvantail syrien », arguant que le retour de Damas au sein de la communauté ne fait pas consensus, qu’il n’est pas opportun d’en parler, et autres prétextes pour faire péricliter le Sommet.
En agissant de la sorte, Damas a eu un comportement qui l’honore, tant vis-à-vis de la communauté arabe qu’envers l’allié algérien, en lui épargnant un nouveau motif de divergences.