Le léger remaniement ministériel opéré jeudi passé par le président de la république n’est qu’un avant-goût pour le véritable remaniement qui interviendra, selon toute vraisemblance, au lendemain du 31e Sommet de la Ligue arabe qui aura lieu à Alger le 1er et 2 Novembre prochains.
La suppression de certains ministères et ministres délégués et leur fusion avec d’autres indiquent qu’une nouvelle logique basée sur la frugalité et la rapidité décisionnelle va imprégner dorénavant la composition des ministères et de leurs cabinets.
La cure d’amaigrissement de l’exécutif opérée dans ce remaniement ministériel, outre de faire gagner du temps à certains ministères englués dans des retards nocifs pour la bonne marche de l’économie du pays, va immanquablement épargner au budget de l’État des dépenses inutiles. Et c’est exactement ce que tout le monde attend d’un exécutif : l’efficacité et des économies budgétaires.
Des ministères budgétivores, inutiles, inefficaces… les Algériens ont en vu jusqu’à la nausée. Place maintenant à des ministères dynamiques, imprégnées jusqu’à la moelle de leurs missions et avec obligation de résultats. Les nombreux défis auxquels fait face actuellement le pays et les chantiers en suspens qui attendent concrétisation exigent des hommes à la hauteur de la situation. Rien qu’à voir les retards accusés dans la promulgation de certaines lois et le démarrage de certains projets structurants, suffit à comprendre combien certains ministères ont besoin de revoir leur gestion.
Le grand objectif du décollage économique assigné à l’année 2022 par le président de la République doit être atteint coûte que coûte par l’actuel gouvernement au risque d’ajouter une couche au désarroi des citoyens saignés à blanc par l’inflation galopante. Aucune défaillance ne doit être tolérée parmi les ministères qui doivent s’appliquer rigoureusement à traduire sur le terrain l’objectif majeur du décollage économique.
Le temps nous est compté et les projets frappés jusque-là de paralysie doivent connaître un dégel avant décembre. Les dossiers de l’industrie automobile, de l’énergie renouvelable, du tourisme, de l’agriculture saharienne…doivent aboutir pour donner le coup de fouet tant attendu par l’économie nationale. Car on ne le redira jamais assez, jusqu’à présent notre résilience économique tient essentiellement des hydrocarbures, ce qui n’est pas du tout réjouissant. Le segment hors-hydrocarbures doit être renforcé tous azimuts pour servir dans les trois prochaines années, de véritable moteur pour l’économie nationale.
Ce Gouvernement remanié a du pain sur la planche. Dans les deux mois qui nous séparent de la tenue du Sommet de la ligue arabe, il doit dégeler et lancer certains projets, promulguer certaines lois et décrets exécutifs en instance et surtout prendre des mesures urgentes pour limiter les pressions inflationnistes qui accablent les citoyens.