En plus de la guerre en Ukraine qui tend à s’internationaliser, avec son lot d’effets aussi inattendus que périlleux, deux événements sont venus, en fin de weekend en rajouter une couche et rapprocher encore plus la ligne de fracture, dernière laquelle il n’y aura que le langage du feu des armes.
Le premier, les sabotages qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2. Quatre trous sur les pipelines en moins d’une semaine. La Russie pointe les Etats-Unis du doigt, alors que l’Otan a dénoncé le 29 septembre des actes « irresponsables ».
La Russie, qui dénonce de son côté un « acte de terrorisme international » et pointe à demi-mot les Etats-Unis. L’opération visiblement coordonnée marque en tout cas une nouvelle étape dans la « guerre hybride ».
Espionnage de câbles sous-marins, attaques informationnelles, sabotages de gazoducs et propagande de guerre, les sabotages de Nord Stream ont donné officiellement le coup d’envoi à la « guerre hybride ».
Le second événement d’importance, le discours du maître du Kremlin. Vladimir Poutine a parlé pendant 45 minutes et proféré des menaces anti-Occidentaux qui font froid au dos. Lors d’un discours très attendu, le président russe Vladimir Poutine a entériné l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes et réitéré ses menaces contre l’Occident, coupable de « répandre la russophobie à travers le monde ».
Ce fut certainement les 45 minutes les plus dures à écouter par les Occidentaux de la part du maitre du Kremlin. Plus tôt dans la semaine, Poutine avait brandi le spectre de l’arme nucléaire, des sous-marins géants qui pourraient « effacer de la surface de la terre des villes entières ».
Les déclarations se situent «un cran au-dessus» par rapport aux précédentes et qui montrent que Poutine durcit son propos de plus en plus.
Aucun pays du monde ne sera épargné si la guerre est déclenchée. Les conséquences seront terribles pour toute la planète. Et malheur aux plus fragiles…