Une proposition de loi en vue de restituer les crânes de résistants algériens à l’Algérie a été introduite le 4 octobre au niveau de l’Assemblée nationale en France.
Dans la proposition de loi présentée par M. Carlos Martin Martens Bilongo à l’Assemblée française, il est dit que « des restes humains ont été recueillis en Algérie au XIXe siècle ».
Il faut savoir que cette restitution porte une forte charge symbolique pour les Algériens, puisqu’il s’agit de cranes de résistants à la France coloniale morts au combat, les armes à la main.
Il y a deux années, en juillet 2020, la France remettait à l’Algérie vingt-quatre crânes de résistants décapités au XIXe siècle et entreposés à Paris. Livrés à la veille des célébrations du 58e anniversaire de l’indépendance algérienne, ce geste marquait une volonté d’apaisement entre Paris et Alger.
Ce rapatriement a été rendu possible à la suite d’une demande officielle formulée par l’Algérie à la France et des entretiens entre les plus hautes autorités des deux pays.
Historiens et universitaires algériens demandaient depuis des années le rapatriement de ces dépouilles dans leur pays pour leur donner une sépulture digne.
Ce n’est qu’avec le président Macron que les doléances algériennes ont trouvé une oreille attentive.
Conservés depuis plus d’un siècle et demi au Musée d’histoire naturelle de Paris, les crânes des résistants rapatriés appartiennent à des héros de la résistance algérienne contre le colonialisme français, à l’instar de Mohammed Lamjad Ben Abdelmalek dit Chérif Boubaghla (1854), Cheikh Bouziane des Zaâtchas (1849), Moussa El-Derkaoui, son conseiller militaire, et Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui.
Il s’agissait également de la tête momifiée d’Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Cherif Boubaghla et le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader.