Dans ses réponses aux questions posées par les députés, le Premier ministre a évoqué, jeudi, le dossier de l’importation de voitures. M. Benabderrahmane a indiqué que les factures d’importations de voitures enregistrées entre 2012 et 2013 se sont établies respectivement à 7,6 et à 7,3 milliards de dollars. « Je vous laisse imaginer le taux que représentent le gonflage de factures et les sommes injustifiées », a-t-il déclaré. Avec ces sommes, l’Algérie aurait pu « construire dix usines d’assemblage de voitures », a-t-il ajouté.
En 2014, la facture des importations de voitures de l’Algérie était de 5,7 milliards de dollars d’importations de voitures. Cette baisse par rapport à 2012 et 2013, a expliqué le premier ministre, est liée au début de la crise économique dans le pays après la chute des prix du pétrole, et non pas à la régulation des importations.
« Ils importaient des voitures à 4.000 dollars et les vendaient en Algérie à 14 000 dollars », a asséné M. Benabderrahmane, avant d’assurer que le gouvernement allait mettre fin à ces pratiques. Aimene Benabderrahmane s’est félicitée d’avoir un « Parlement propre« , qui partage les mêmes convictions et principes que le gouvernement, ajoutant que cette vision commune est indispensable pour atteindre les buts tracés par les autorités.
Le Premier ministre a déclaré que «nous devons agir pour que cela ne se reproduise plus. » « Mais pour cela, il faudra être ferme », a-t-il dit, en promettant des mesures qui mettront un terme à la crise automobile en Algérie.
Sans se prononcer sur le retour à l’importation des véhicules, le Premier ministre a parlé de la relance du projet de création des usines de montage de voitures en Algérie. « Il va sans dire qu’il faut encourager les constructeurs de voitures à investir dans notre pays », a-t-il déclaré.
« En échange de tous les avantages accordés aux constructeurs étrangers qui voudront investir en Algérie, ces derniers devront travailler en partenariat avec les entreprises algériennes, notamment en incluant les pièces fabriquées localement dans leur processus de production ».
Benabderrahmane termine sur une note d’espoir, en assurant que les négociations avec ces entreprises étaient à un stade avancé et devraient aboutir d’ici le mois de novembre. »Nous allons mettre en place une vraie production de voitures qui va profiter à l’économie du pays et créer des postes d’emploi », a terminé le Premier ministre.