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Algérie – France: l’heure de tirer un bilan n’a pas encore sonné

La Première ministre française, Mme Elisabeth Borne, a achevé une visite du 9 au 10 octobre en Algérie à la tête d’une importante délégation ministérielle.

Cette visite a été marquée par la tenue de la 5ème réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) et le forum économique algéro-français, coprésidés par Benabderrahmane et Mme Borne, ainsi que la signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines entre les deux pays.

  En effet, le comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français s’est soldée par la signature de 12 conventions, déclarations et mémorandums d’entente dans divers domaines.

  Dans le domaine du travail, les ministres concernés ont signé une Déclaration d’intention portant « coopération et échanges d’expérience dans le domaine de l’emploi et du travail notamment pour les jeunes ». La troisième déclaration d’intention concerne la coopération industrielle et technologique, alors que la quatrième concerne le secteur du tourisme et de l’artisanat.

  Les deux ministres de l’enseignement supérieur ont procédé, quant à eux, à la signature d’une déclaration d’intention relative aux instituts de sciences et techniques appliquées (ISTA). L’autre accord signé est également une lettre d’intention de coopération pour promouvoir les échanges dans les domaines de l’inclusion des personnes en situation de handicap.

  En outre, un procès-verbal de cession aux autorités algériennes de 51 pièces de monnaie antiques a été conclu.

  Dans le domaine de l’économie, les deux parties ont paraphé un mémorandum d’accord sur les start-ups, une convention de partenariat et de coopération dans les domaines de l’agriculture, du développement durable et de l’agro-alimentaire, une lettre d’intention dans le domaine de l’économie, de la connaissance, de l’innovation et de l’entreprenariat et lettre d’intention sur la coopération en matière d’égalité des chances. La rencontre s’est terminée avec la signature d’un communiqué conjoint.

Cela constitue-t-il pour autant matière à satisfaction, côté algérien ? Certainement pas, et de toute évidence les deux parties n’ont pas la même vison des choses. Si la France, fragilisée par le contexte de guerre en Ukraine et ses graves incidences économiques, peut repartir contente d’avoir renoué un partenariat d’exception avec l’Algérie, cette dernière attend de voir la France réagir sur le terrain sur des dossiers plus lourds.

   Alger a été claire, au terme de cette visite, en disant que « la nouvelle dynamique insufflée aux relations algéro-françaises permettra d’approfondir la concertation bilatérale sur les questions d’actualité faisant l’objet d’une convergence de vues » et que cette visite va permettre aux deux pays d’établir une feuille de route et un agenda des futurs rendez-vous communs à l’horizon 2030.

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