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12e Festival international de musique symphonique: Les jeunes à l’honneur

Le coup d’envoi de la 12e édition du Festival international de musique symphonique (FCIMS) a été donné, avant-hier soir, à l’opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, devant une forte présence de mélomanes de cette musique lyrique et de représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des pays participants ainsi que le représentant du ministère de la Culture Samir Taâlbi.  

Sous la direction du jeune maestro Lotfi Saïdi, l’orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, a prouvé sa compétence et ont montré une parfaite maîtrise des techniques d’harmonisation. Sur scène, y sont conviés également les allemands (invité d’honneur), avec l’Orchestre « L’Arté del mondo », qui durant une fusion magique avec les algériens dirigée, en alternance le temps d’un soir, par les maestros Lotfi Saïdi et Ehrhardt Werner.

Lotfi Saidi, l’Orchestre algéro-allemand a entamé le spectacle avec la pièce, « Cavalerie légère » de Franz Von Suppé, que le public a longtemps applaudi. La mezzo-soprano, Sophie Bareis a subjugué le public avec sa voix fraîche et cristalline. Elle a interprété les célèbres pièces, « Spiel ich die Unschuld vom lande » de Johanne Strauss, »Ach, ich liebte », de Wolfgang Amadeus Mozart, « Liblamo » en duo avec le ténor Imad Eddine Eddouh et « Caro Nome » de Giuseppe Verdi.

La scène a accueilli  également Yamina Lekkaf (soprano) et Yacine Yahiaoui (ténor) qui ont interprété avec splendeur « O. Sole Mio » de Eduardo Di Capua et Alfredo Mazzucchi, alors que la pièce, « Con te partito » de Francesco Sartori a été brillamment rendue par Sarah Saidi. Ces derniers ont laissé le public sans voix et cela par le  professionnalisme de leur interprétation. C’était un instant magique d’autant plus que la soirée, qui a drainé un public considérable, venu savourer les belles mélodies, a connu un énorme succès.

Dans le même élan, l’orchestre a également permis de revisiter le génie créatif des célèbres compositeurs, Georg Friedrich Haendel et Ruperto Chap? Lorente, à travers les pièces, « Musique pour les feux d’artifices royaux » et « El Tombor de Granaderos », respectivement.

Une des plus grandes attractions de la soirée aura sans doute été l’interprétation du jeune violoniste Réda Znimi, très applaudi par le public, après avoir livré une prestation en solo, époustouflante de technique et de virtuosité, sur « Czardas » de Vittorio Monti, pièce jugée d’une grande complexité.

La deuxième partie du spectacle a été consacrée aux airs traditionnels et populaires de la musique algérienne, soumis à la distribution par pupitres de l’orchestration symphonique.

« Ballade » du grand Sid Ahmed Belli s’établie comme une preuve de plus de la richesse académique de la musique algérienne, avec des mélodies montées sur des variations modales et rythmiques purement algérienne, rendues dans la magie de la polyphonie.

Apportant une autre preuve de cette belle et riche diversité culturelle algérienne, la jeune Djamila Mansouri d’Illizi a brillamment rendu la pièce « Amine, Amine » du regretté Othmane Bali (1953-2005).

En présence des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des pays participants au festival, le public a savouré tous les moments du spectacle dans la délectation.

Auparavant, le commissaire du 12e FCIMS, Abdelkader Bouazzara, a exprimé son bonheur de voir le festival, « reprendre toute la place qui lui revient dans le paysage culturel algérien, après deux année d’absence, dues à la pandémie », avant d’appeler Samir Taâlbi, représentant de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji pour prononcer en son nom, l’ouverture officielle du 12e FCIMS.

Des orchestres en provenance de treize pays vont se succéder jusqu’au 20 octobre lors du 12e FCIMS qui prévoit également des masters-class et des conférences, à l’Institut national supérieur de musique (INSM).

De son côté le chef d’orchestre Lotfi Sidi, a affirmé en marge de la soirée : « J’ai eu l’immense honneur de diriger la 12e édition du Festival Culturel International de la Musique Symphonique. Nous avons concocté un programme classique varié, où nous avons interprété la musique algérienne dans un genre symphonique ».

« Lors des répétitions, les allemands ont découvert et surtout apprécié notre musique. C’est un honneur de faire connaître la musique algérienne au monde » a-t-il expliqué. 

Selon le maestros : « Nous avons eu une harmonie importante. On peut dire que cette fusion est une expérience aussi pour moi. Car le niveau des allemand nous est inconnu et vice vers ça. Le premier jour des répétitions, nous avons eu quelques craintes. Mais au fil des jours, on s’est adapté les uns aux autres et la preuve est sur scène ».

Sur le faite de poursuivre cette fusion en Allemagne, Saïdi  dira : « nous avons abordé le sujet avec les allemands. Nous allons aussi parler de cela avec le directeur de l’institut Goethe pour poursuivre cet échange culturel et cette expérience dans leur pays. Cela permettra de faire connaître notre musique à l’international ».

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