Le Sommet arabe d’Alger attire sur lui l’attention de la communauté internationale. De ce fait, il serait puéril de croire que certaines parties, et pas des moindres, laisseront à l’Algérie les coudées franches pour réussir, en qualité, une épreuve de feu que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de hautement stratégique.
Des dossiers épineux tels que la Palestine, la Libye, la Syrie ou encore le Yémen ont été laissés en friche faute d’avoir leurs hommes derrière pour les résoudre, ou pour le moins, pour tenter de trouver la solution et ne pas laisser la situation se corrompre encore plus à un moment où la guerre en Ukraine risque de souffler tous les États faibles par leurs fondements.
C’est aussi l’avis du ministre des Moudjahidine, Laïd Rebiga, qui a affirmé hier, à Oran que le parcours historique de l’Algérie lui permettait de jouer son rôle de leader sur les scènes régionale et internationale, grâce à la sagesse et l’habilité de sa diplomatie sous la direction du président de la République.
Dans une allocution d’ouverture des travaux du colloque international sur la dimension arabe de la révolution algérienne, intitulé « L’Algérie dans le monde arabe, la profondeur de l’histoire, les enjeux du présent et les perspectives de l’avenir », le ministre a indiqué que « le parcours historique de l’Algérie lui permet aujourd’hui de jouer son rôle de leader sur les scènes régionale et internationale, grâce à la sagesse et l’habilité de sa diplomatie sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».
Il a également souligné que la tenue du Sommet arabe en Algérie porte une « symbolique particulière, celle du lieu et du temps, d’être une étape pour la réunification des rangs de la nation arabe, une opportunité de renforcer la coopération arabe dans divers domaines. Ses recommandations et ses résultats suivront le rythme et interagiront avec les conditions internationales actuelles ».
Plaidoyer pour une action arabe commune
Le président du Centre Atlas pour le Développement et les Recherches stratégiques, Abdessamad Ould Mbarek a estimé que le Sommet arabe prévu à Alger début novembre prochain était une étape « charnière » dans l’histoire de l’action arabe commune, affirmant que tous les espoirs reposent sur l’Algérie pour unifier les rangs arabes.
Ould Mbarek a souligné le 31e Sommet arabe prévu à Alger les 1 et 2 novembre prochain, d' »étape charnière » dans l’histoire de l’action arabe commune, indiquant que « tous les espoirs reposent sur les dirigeants algériens à la lumière des défis importants que doit relever le monde arabe pour rassembler et unifier les rangs arabes ».
Le même responsable a mis en avant l’importance de ce Sommet compte tenu de « l’histoire glorieuse de la diplomatie algérienne », qui place l’Algérie sous les regards du monde notamment en cette conjoncture sensible marquée par un contexte arabe tendu et les changements profonds survenus dans le monde suite à la pandémie de Covid19, la crise ukrainienne et la crise énergétique ».
Autant de facteurs qui placent le monde arabe à la croisée des chemins, l’obligeant à « agir et à se positionner dans le cours des mutations régionales et internationales », a soutenu l’expert mauritanien, ajoutant qu' »une volonté véritable et sincère est indispensable pour la réalisation des objectifs escomptés et la protection des constantes arabes à leur tête la cause palestinienne ».
Il a par ailleurs salué les réalisations accomplies par l’Algérie sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la réconciliation palestinienne, estimant que la signature de la Déclaration d’Alger « est un pas positif reflétant les aspirations des peuples arabes qui attendent du Sommet d’Alger des décisions décisives qui remettraient les Arabes sur la bonne voie dans le cadre d’une action commune ».
L’expert mauritanien a également évoqué le rôle prépondérant de la diplomatie algérienne, un rôle pionnier et avant-gardiste sur les plans arabe et africain et à l’échelle régionale et internationale.
« C’est sur de tels critères diplomatiques que reposent aujourd’hui tous les espoirs de voir le monde arabe résoudre ses problèmes structurels et redorer son image », a-t-il dit, se disant fermement convaincu que le Sommet d’Alger sera un succès comme l’annoncent « de nombreux indices positifs, sur la base des relations privilégiées qui lient l’Algérie aux pays arabes ».
