La politique en matière de recherche scientifique et technologique doit viser des objectifs à long terme, mais il faut également qu’elle prévoit les moyens de réagir à des problèmes immédiats. Dans plusieurs domaines l’Algérie a atteint un niveau scientifique élevé et réalise des performances de haut niveau et ce grâce à la recherche scientifique.
Toutefois, le pays ne se repose pas sur ses lauriers, car, il reste encore beaucoup à faire dans des secteurs aussi sensibles que la santé, l’éducation ou l’environnement. En Algérie, la loi de 1983 sur la préservation de l’environnement propose d’intégrer la préoccupation de l’environnement dans le développement industriel et dans la politique de recherche scientifique.
Dans la pratique, peu de choses sont faites pour garantir des normes adéquates en matière de normes environnementales d’une manière générale. Dans ce domaine, comme dans d’autres, le changement doit s’accomplir progressivement et la recherche scientifique doit avoir un important rôle à jouer. C’est ce vers quoi il faut se diriger et ce pourquoi il faut travailler.
Et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en est conscient. Il tente de tirer la recherche scientifique vers le haut, en mettant en place les outils nécessaires. A cet effet, une commission sectorielle permanente de la recherche scientifique et du développement technologique chargée de la mise place de la politique de recherche scientifique a été installée hier à Alger.
La cérémonie d’installation a été présidée par les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari et de l’Économie de la connaissance, des start-ups et des micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, et reprise par l’APS, M. Baddari a souligné que l’objectif de création de cette commission est d’apporter le meilleur à la recherche scientifique et au développement technologique, à travers le développement de trois axes stratégiques consistant en « l’élaboration d’un agenda scientifique jusqu’à 2024.
Il s’agit également de permettre à l’Algérie d’occuper une place prépondérante dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique, outre l’instauration d’une gestion fluide et d’une base de recherche importante. Le ministre a affirmé, en outre, la nécessité de valoriser les résultats de la recherche scientifique et de faire de l’Université une locomotive du développement économique au niveau national et local, préconisant de définir les priorités de la recherche scientifique pour relever les défis.
Il a ajouté que des mémoires de fin d’études seront orientés vers des thèmes relatifs à la création de start-up et un accompagnement sera assuré aux étudiants en fin de cycle, qui se verront attribuer « la médaille de la start-up et un budget pour démarrer leurs projets par le ministère l’Économie de la connaissance ».
Des espaces seront également réservés au sein des établissements universitaires à la production, a-t-il fait savoir. Pour sa part, M. Yacine El Mahdi a appelé à la nécessité d’encourager l’affluence des universitaires vers l’activité entrepreneuriale, annonçant des avantages fiscaux en faveur des entreprises qui s’intéressent à la recherche scientifique. Il a réitéré, dans ce contexte, l’importance d’encourager les étudiants à créer des start-ups.