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Le gazoduc transsaharien Nigéria-Algérie pour contrer le jeu des puissances

L’Algérie et le Nigeria ont affirmé hier, leur engagement à mettre en œuvre des projets structurants lancés conjointement, dont le gazoduc transsaharien, lors d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avec son homologue nigérian Jeffrey Onyeama. Le ministre nigérian est en visite de travail en Algérie dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays.

Selon un communiqué du ministère, lors de l’entretien et de la séance de travail élargie qui a suivi la rencontre, les deux parties ont évoqué les relations stratégiques entre l’Algérie et le Nigeria. Ainsi que des perspectives de renforcement dans divers domaines.

Cet engagement est d’autant bien venu qu’il intervient à un moment où des rapports confidentiels publiés par la presse occidentale font état de « superprofits » des majors comme Shell, TotalEnergies et les autres majors européennes, et ce pendant la guerre en Ukraine.

   En effet, lès le début de la guerre en Ukraine, les majors européennes TotalEnergies, Shell, Eni et Repsol bénéficient d’un accès privilégié sans précédent auprès des décideurs européens. Avec plus de trois rendez-vous par semaine avec les dirigeants de la Commission, elles ont pu retarder toute action politique décisive sur les marchés de l’énergie, et elles ont poussé l’Europe à tout miser sur le gaz et les infrastuctures gazières. Résultat ? Des profits records cumulés de 78 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de l’année.

Dès le début de la guerre en Ukraine, les majors pétrolières et gazières européennes TotalEnergies, Shell, Eni et Repsol ont bénéficié d’un accès privilégié sans précédent aux décideurs européens. Grâce à leur influence démesurée, et en capitalisant sur les divisions entre les dirigeants de l’UE, elles ont réussi à retarder et à minimiser toute action politique décisive sur les marchés de l’énergie, comme un plafonnement des prix, ce qui leur a permis de continuer à engranger des milliards de bénéfices. Au nom de l’urgence, elles ont également obtenu un rôle encore plus important qu’auparavant dans les décisions de l’UE sur les questions énergétiques, rôle dont elles se sont servi pour pousser à construire toujours plus d’infrastructures et à développer de nouvelles technologies basées sur le gaz. En conséquence, l’Europe semble encore davantage enfermée dans une spirale de hausse des prix de l’énergie, de superprofits des multinationales, de dépendance aux énergies fossiles et de catastrophe climatique.

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