Le gouvernement a établi une stratégie visant à renforcer le tourisme intérieur, en impliquant plusieurs secteurs dont le transport. Et dans ce cadre qu’Air Algérie, vient de signer une convention avec un opérateur mondial dans le domaine du tourisme, représenté par le tour-opérateur français Point Afrique, en partenariat avec l’Office national du tourisme et du voyage (ONAT).
La convention dont il est question prévoit la mise en place d’une ligne touristique directe reliant la capitale française, Paris, à Djanet. Le premier vol est annoncé pour le 17 décembre prochain. La ville de Djanet constitue une des destinations touristiques qui attirent beaucoup de touristes durant l’hiver et à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Avec l’ouverture de cette ligne aérienne directe, le nombre des touristes, venant d’Europe, va certainement augmenter à la grande satisfaction des responsables de ce secteur. La compagnie aérienne d’Air Algérie tente ainsi de contribuer à l’essor du tourisme intérieur. L’entreprise a déjà renforcé son programme de vols internationaux le mois d’octobre. De même, elle a proposé des offres promotionnelles en billetterie.
Toutefois, sans pour autant faire preuve de pessimisme, souvenons-nous qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et qu’il n’y a pas encore de raison vraiment convaincante de crier victoire. Et il reste encore beaucoup à faire pour pouvoir créer « la machine à faire le tourisme».
Selon un rapport élaboré par World Travel & Tourism Council (Conseil Mondial du Voyage et du Tourisme, WTTC), l’Algérie devrait enregistrer « 4,4 millions » d’entrées de touristes étrangers en 2027, contre « 2,4 millions » aujourd’hui. Cela apportera évidemment plus d’épaisseur aux revenus tirés du tourisme qui atteindront «1500 milliards» de dinars à cet horizon.
Dans son rapport, le World Travel & Tourism Council prévoit également un « retour des investissements » dans les années à venir. Le flux des investissements va ainsi augmenter de « 4,1% » par an au cours des dix prochaines années. Cette hausse devrait faire passer la contribution du secteur du tourisme aux investissements nationaux de son taux actuel de « 2,5% à 2,8% d’ici 2027 », est-il noté dans ce document.
Ces chiffres pèchent, cependant, par un excès d’optimisme, à fortiori dans un secteur où de nombreuses entreprises notamment publiques sont en difficulté. Des professionnels du tourisme n’hésitent d’ailleurs pas à dire qu’à l’optimisme que nous inspirent ces chiffres doit succéder le sentiment de la réalité, qu’il est temps que le tourisme se remette à avancer et que l’État s’en retire.
