Et si l’histoire est appelée à se répéter? Et si la ZLECAF est le futur centre des affaires non pas uniquement de l’Afrique, mais aussi du monde? A un moment crucial de la vie contemporaine, la guerre en Ukraine est en train de détruire l’Europe. Les signes du ravage provoqué sont déjà là, visibles, sous nos yeux, pour qui sait regarder. Cette guerre qui tend à s’internationaliser fait déjà ses prmières victimes. L’Europe en sortira fragilisée. L’Europe ira certainement vers l’Afrique, comme elle l’a déjà fait il y a plus de cinq siècles.
En ces temps, les migrations d’affaire se faisaient en sens inverse. On venait de Venise, de Rome, de Naples, de Marseille, de Londres, de Madrid, de Lisbonne et d’Amsterdam vers le Sahel pour faire fortune, investir ou ramener la poudre d’or, cédée à très bon marché sur les places sahéliennes.
Des villes comme Touât, Tamentit, Tidikelt, Abalessa, Gao, Tombouctou, Djenée ou Aoudoughast étaient comme Paris, Berlin, New York, Pékin ou Tokyo aujourd’hui.
Si l’on prend la peine de lire par exemple « la Relation du voyage à Touât », écrit par le vénitien Antonio Malfante, on saisira mieux que le commerce se faisait à l’inverse de ce qui se fait aujourd’hui. C’est le nord qui venait au sud se ravitailler, faire des affaires et s’enrichir.
La ZLECAF, un marché à 50 milliards de dollars
Hélas, les temps ont changé, mais l’Afrique se remet encore debout. Cela prendra du temps, mais ça se ferait, sans aucun doute. La ZLECAF constitue un autre jalon pour le retour au premier plan. L’Afrique, qui s’émancipe peu à peu de ses anciens colonisateurs, et de quelle manière! prend ses affaires en main, comme on le voit dans la vaste bande saharo-sahélienne. En créant la Zone de libre-échange continental, l’Afrique se donne les outils de sa politique.
La ZLECAf, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, a créé la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants. Elle consolide un marché d’environ 1,3 milliard de dollars dans 55 pays membres de l’UA dont le PIB combiné s’élève à 3,4 billions de dollars. En outre, il pourrait potentiellement sortir 50 millions d’Africains de la pauvreté et augmenter les revenus du continent de 470 milliards de dollars.
Dans le cadre de la ZLECAf, les droits de douane de 90 % des marchandises libéralisées seront réduits au plus tard en 2030 et de 7 % en 2035. Les pays sont autorisés à taxer 3 % des biens produits. Bientôt, l’Africa Financial Industry Summit 2022 se tiendra à Lomé. Il est prévu pour les 28 et 29
novembre prochains. D’après l’administrateur et directeur général du groupe bancaire panafricain, c’est une certitude : « La Zlecaf offre l’opportunité d’aller plus loin au profit de la population ».
Facilité de la circulation des biens et des personnes
Un marché de 1,2 milliards de personnes d’une valeur de 3000 milliards USD. Voilà en termes actuels ce que vaut ce marché qui fait intéresser toutes les puisances du monde à ses débouchés. Selon l’accord portant sa création, la ZLECAf vise à créer un marché unique pour les marchandises et
les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
De plus, il s’agit à travers cet accord de créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations, de contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les États parties.
Autre objectif mentionné, celui de poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur, promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des Etats parties et renforcer la compétitivité des économies des Etats parties aux niveaux continental et mondial.
Il s’agit également de « promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, de résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent,
et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale ».
Parmi les objectifs spécifiques de l’accord, figurent aussi l’élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce de marchandises, la libéralisation progressive du commerce des services et la coopération en matière d’investissement, de droit de propriété intellectuelle et de politique de concurrence.
L’Algérie ratifie l’accord portant création de la ZLECAF
L’Algérie a ratifié l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), avait notifié un décret présidentiel publié au Journal officiel (JO) n 36.
« Est ratifié et sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, signé à Kigali, le 21 mars 2018 », est-il indiqué dans ce décret présidentiel n 21-133, signé le 5 avril dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Selon l’accord portant sa création, la ZLECAf vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
De plus, il s’agit à travers cet accord de créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations, de contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les Etats parties.
Autre objectif mentionné, celui de poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur, promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des Etats parties et renforcer la compétitivité des économies des Etats parties aux niveaux continental et mondial.
Il s’agit également de « promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, de résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent,
et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale ».
Parmi les objectifs spécifiques de l’accord, figurent aussi l’élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce de marchandises, la libéralisation progressive du commerce des services et la coopération en matière d’investissement, de droit de propriété intellectuelle et de politique de concurrence.
En outre, il s’agit pour les Etats parties de la Zlecaf de coopérer dans tous les domaines liés au commerce, de coopérer dans le domaine douanier et dans la mise en oeuvre des mesures de facilitation des échanges, d’établir un mécanisme de règlement des différends concernant leurs droits et obligations et d’établir et de maintenir un cadre institutionnel de mise en oeuvre et de gestion de la zone.