Le 14 novembre 1975, l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie signent dans la précipitation et l’illégalité des accords tripartites portant sur la fin de la présence espagnole au Sahara occidental et sur le partage du territoire sahraoui entre le Maroc et la Maurétanie. Ces accords rompus par la suite par la partie mauritanienne, non reconnus par les Nations-unis et rejetés par La Cour de justice de l’Union européenne, continuent toutefois à servir d’argument à tout-va pour le Makhzen marocain pour justifier sa politique de colonisation.
Profitant du 47e anniversaire de la signature de ces accords, de nombreux citoyens espagnols, sous la houlette de la Coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS-Sahara), ont battu le pavé pour dénoncer le soutien du gouvernement de Pedro Sanchez à l’obscur plan d’autonomie marocain pour ce territoire occupé et exiger l’organisation dans les meilleurs délais d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Encore une fois, le gouvernement de Pédro sanchez est cloué au pilori. Il est sommé de revenir sur son revirement par rapport à la question sahraouie qui ne cadre ni avec la légalité internationale ni avec les intérêts de l’Espagne.
« La seule solution est l’autodétermination » clame la rue espagnole, en réclamant du gouvernement de s’impliquer pour hâter la résolution de ce conflit qui ne cesse de polluer les relations de voisinage dans le pourtour méditerranéen ! Jusqu’à maintenant, hormis des spéculations et supputations énoncées ici et là pour expliquer la décision inattendue de Pédro Sanchez de s’aligner sur la position marocaine, on ne sait pas exactement et avec précision ce qui a provoqué son basculement.
Intérêts personnels ? Alignement sur la position « trumpienne » ? Immigration clandestine ? Quoi qu’il en soit, tous les motifs invoqués ne trouvent aucune adhésion de la part de la majorité des Espagnols qui voit en « l’autodétermination », la seule et la plus juste voie pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis presque un demi-siècle.
Pedro Sanchez entendra-t-il les cris de la rue qui lui rappellent sa forfaiture ? reviendra-t-il sur sa décision qui n’a apporté rien de bon au royaume espagnol, si ce n’est des incidences économiques graves en raison de la rupture des relations avec l’Algérie ? Ce n’est pas sûr ! Mais tout porte à croire que l’Espagne de l’après Pedro Sanchez, effacera la bévue diplomatique du gouvernement Sanchez et reprendra ses relations privilégiées avec l’Algérie.