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Il y a 34 ans est proclamé l’État de Palestine

Le peuple palestinien a célébré hier le 34e anniversaire de la proclamation de l’État de Palestine. C’est le 15 novembre 1988, au Palais des Nations, à Club des Pins à Alger, que le défunt Yasser Arafat, père spirituel de la cause palestinienne a proclamé dans son célèbre discours devant le Conseil national de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la création de l’Etat palestinien dont la capitale sera El-Qods Al-Charif.

«Le Conseil national palestinien, au nom d’Allah et au nom du peuple arabe palestinien, proclame l’établissement de l’État de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El-Qods», avait déclaré Yasser Arafat.

L’Algérie a reconnu l’État de Palestine le même jour de la Déclaration d’Indépendance et a officiellement établi des relations diplomatiques complètes avec la Palestine le 18 décembre 1988.

Au départ, l’OLP voulait tenir ce congrès à Bagdad mais en raison de la guerre de l’Irak avec l’Iran, l’Afrique du Nord était considérée comme plus sûre. Le congrès de l’OLP s’est tenu à l’hôtel Club des Pins à environ 20 km à l’ouest d’Alger. En date du 29 novembre 2012, et grâce au soutien important de l’Algérie, la Palestine a été reconnue comme État observateur non membre aux Nations unies.

L’Algérie, nation du million et demi de martyrs, continue, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à défendre la cause palestinienne pour le recouvrement des droits fondamentaux du peuple palestinien.

Ainsi, en cette année 2022 coïncidant avec le 34ème anniversaire de l’État palestiniens, l’ensemble des factions palestiniennes ont signé la «Déclaration d’Alger» ayant sanctionné «la Conférence de rassemblement pour l’unité nationale palestinienne», tenue à Alger du 11 au 13 octobre dernier, à l’initiative du président Tebboune dont le rôle majeur dans la réunification des frères palestiniens a été vivement salué par les Palestiniens et plusieurs pays soutenant la question palestinienne.

La signature de cet accord historique est ainsi un rappel important de la position de principe indéfectible de l’Algérie à l’égard de la question palestinienne et confirme une fois de plus son ferme soutien au peuple palestinien afin de lui permettre d’exercer ses droits légitimes, dont le plus important est son droit d’établir un État indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods-Est pour capitale, conformément au droit et légitimité internationaux.

La position de l’Algérie soutenant la Palestine occupée a été encore réaffirmée lors du 31e sommet de la Ligue des États arabes, tenu les 1er et 2 novembre à Alger et durant lequel la question palestinienne a été la cause centrale. «Nous sommes avec la Palestine jusqu’à la réalisation des objectifs escomptés», avait soutenu le président Tebboune au cours des travaux du sommet.

Qualifié de «succès total» par de nombreux pays et organisations internationales, le sommet a été sanctionné par l’adoption de la «Déclaration d’Alger» dans laquelle les dirigeants arabes ont affirmé l’importance de «la centralité de la cause palestinienne», et réitéré leur «attachement à l’initiative de paix arabe de 2002, avec tous ses éléments et priorités» et leur «soutien à l’approche de l’État de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies».

Toutefois, 34 ans après la proclamation de leur État, les Palestiniens demeurent sous occupation et continuent de faire face aux multiples crimes et agressions sionistes dans les territoires occupés et dans la bande de Gaza, toujours sous blocus. Quelques 6 000 arrestations ont été enregistrées depuis janvier 2022 par les forces d’occupation sionistes à travers les territoires palestiniens occupés, dont 141 femmes et 739 enfants, selon les chiffres donnés récemment par le Club palestinien du prisonnier.

Le Club a précisé, que «l’occupation sioniste a émis durant la même période quelque 1 829 ordres de détention administrative», faisant observer que «le nombre le plus élevé d’arrestations a été enregistré à El-Qods occupée, où environ 2 700 cas ont été recensés». Dans le même ordre d’idées, il a souligné que «l’année 2022 est la plus grave en termes de sévices infligés aux détenus et à leurs familles, par rapport aux dernières années, (et aussi) en ce qui concerne la poursuite des exécutions sur le terrain et l’augmentation du nombre de détenus blessés».

Le Club a rappelé que «le nombre de détenus administratifs dans les prisons d’occupation a atteint, fin octobre, plus de 820 détenus». Aujourd’hui, la Palestine est déterminée à «revoir» ses relations avec l’entité sioniste, qui selon les propos du président Mahmoud Abbas tenus lors du Sommet arabe d’Alger, réduit à néant la solution à deux États, fait fi des accords signés et poursuit ses pratiques unilatérales.

Le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a déclaré que «la paix et la stabilité commencent par la reconnaissance des droits du peuple palestinien sanctionnés par la légitimité internationale, dont le premier est son droit à l’autodétermination et l’établissement de son État palestinien indépendant et sa capitale Al Qods».

Par ailleurs, lors de son discours à l’occasion du 34e anniversaire de la déclaration d’indépendance, le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a déclaré que «le peuple palestinien commémore aujourd’hui le 34e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale, adhérant fermement à ses principes nationaux malgré tous les crimes commis par l’occupant».

Et d’ajouter : «La déclaration d’indépendance annoncée par le président martyr Yasser Arafat devant le Conseil national palestinien en Algérie a constitué un tournant important et fatidique dans l’histoire de notre cause, car elle a ouvert la voie au début d’une nouvelle phase de lutte basée sur l’acceptation de décisions de légitimité internationale et l’entrée de l’État de Palestine dans le système international en tant que partenaire de base dans la construction de la communauté internationale», poursuivant : «grâce à ces sacrifices consentis pour protéger nos droits légitimes et préserver la décision nationale indépendante, nous avons obtenu la reconnaissance de plus de 140 pays et l’État de Palestine a rejoint des dizaines d’organisations et d’institutions internationales», a souligné le président Abbas.

Abbas a souligné que «notre reconnaissance de la légitimité internationale et l’adoption de ses résolutions comme référence, pour parvenir à une paix juste et globale exige de la communauté internationale de faire pression sur l’occupation sioniste pour la forcer à accepter les résolutions de l’ONU à ne pas faire dans le deux poids deux mesures». «Nous n’accepterons pas la poursuite éternelle de l’occupation et nous adopterons des positions sérieuses et fermes pour protéger les droits de notre peuple», a conclu le président Abbas.

YB 

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