L’Institut des Hautes Études de Sécurité Nationale, organise deux jours d’étude, les 3 et 4 décembre 2022, au Cercle National de l’Armée, à Béni-Messous, un colloque international sous le thème : « la Géopolitique de l’extrémisme : origines, menaces, défis et mécanismes de lutte ».
Le colloque, inscrit sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans le cadre des réflexions engagées par l’institution militaire sur les thèmes majeurs de l’actualité géopolitique.
Le Général d’Armée, Chef d’État-major de l’Armée nationale, a présidé l’ouverture de ce colloque international, en présence de membres du Gouvernement et de conseillers du Président de la République, du doyen de la Mosquée d’Alger, du Président de l’Observatoire National de la Société Civile, du Directeur Général de l’Institut National de l’Eudes de Stratégie Globale, du Secrétaire Général du Ministère de la Défense Nationale, des Commandants de Forces et de la Gendarmerie Nationale, du Commandant de la 1ère Région Militaire, des Chefs de Départements et des Directeurs et Chefs de Services Centraux du Ministère de la Défense Nationale et de l’État-major de l’ANP, ainsi que des professeurs et experts algériens et étrangers.
Lors de son allocution, il a pointé du doigt l’extrémisme, comme étant « un phénomène qui prend plusieurs formes d’expression, fondées sur des idéologies variables, dans le temps et l’espace, mais qui ont en commun la fausse croyance de détenir la vérité » ; un extrémisme qui est aussi intolérance, haine et violence, et qui, évolue, parfois, pour verser carrément dans le terrorisme.
« Le phénomène de l’extrémisme ne peut être attribué à une religion, une société ou une idéologie quelconque. De même, la mauvaise mise en œuvre d’idées et de convictions peut évoluer vers des processus qui menacent l’identité, la pensée et même la stabilité des États ».
Abordant l’expérience algérienne dans le traitement de l’extrémisme, et qui a permis de mettre en échec les stratégies sournoises, qui visaient, aux travers de ce fléau intrus à la société algérienne, l’existence même de l’État, il a affirmé que «l’Algérie a réussi à mettre en échec les stratégies sournoises qui, au moyen du terrorisme, ciblaient l’existence même de l’État, et a vaincu le terrorisme seule, grâce à la mobilisation de ses citoyens, de son Armée et de ses institutions, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience avérée dans la lutte et la prévention contre ce phénomène, aussi bien sur le plan opérationnel que sur celui du développement d’une approche nationale homogène et multidimensionnelle ».