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L’Occident démasqué au Qatar

Depuis le début de la coupe du monde au Qatar, ce qui était prévu pour être une grande kermesse du sport et du football, est devenu une arène politique mondialiste ou les puissants cherchaient surtout à faire valoir leur proéminence.

Alors que les capitales occidentales baratinent l’immigration maghrébine et subsaharienne de l’obligation absolue de respecter les lois qui prévalent dans les pays d’accueil en Europe, elles ne s’encombrent pas de ses mêmes principes. Le lobby LGBT+ s’est affiché ostensiblement, mais pas autant qu’il le souhaitait. Doha a bien réprimé les saillies. Des équipes se sont affichées avec brassard à l’effigie de ce lobby et dénonçaient la rigueur qatarie.

Les pseudo-manquements aux droits des travailleurs ont fait la manchette de tous les journaux européens, sans ménagement, avant le début de la coupe du monde. Les titres se font plus silencieux sur le sujet. Et aucun média occidental n’a applaudi l’organisation, le luxe et la sérénité qui ont régné durant tous ces jours. Pourtant la majorité des joueurs présents ont avoué n’avoir jamais vu un faste, une brillance aussi flamboyante. 

Tous les moyens de repos, de villégiature et de tranquillité ont été mis à disposition des délégations, au point que le président de la FIFA n’a pas manqué de dénoncer l’ « hypocrisie de l’Occident ». 

Ce qui reste à dire, c’est que les Occidentaux se sont gravement discrédités par des propos qu’ils ne respectent pas eux-mêmes dans les faits. 

La normalisation entre arabes et israéliens n’a pas eu lieu, également. Les journalistes israéliens ont été hués, conspués, et gentiment invités à quitter les lieux publics. Ils ont eu largement le temps d’apprécier que la normalisation avec les Etats n’a eu aucune incidence sur la rupture avec les peuples.

Dans le même temps, la Palestine a été le grand vainqueur de la coupe du monde. Tous les supporters arabes, européens, asiatiques et sud-américains ont soulevé les drapeaux de la cause de la Palestine, qui a bénéficié d’une audience, d’une aura et d’un soutien jamais vus dans les annales de l’histoire des sports, et même de la politique. 

Reste cette photo ô combien symbolique de l’ancienne présidente croate, souriante, drapeau palestinien en main, dans la tribune d’un stade au Qatar. 

Les tours de vis de certaines capitales occidentales au sujet de l’immigration, la montée en puissance des extrémismes (de droite) et la construction à la va-vite de centres de rétention dénoncent une Europe fragilisé par la guerre d’usure en Ukraine, et qui est en train de perdre ses dernières pièces de crédit dans le monde émergent. 

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