Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a présenté lundi, décembre, le texte de loi de finances 2023 devant les membres du Conseil de la nation. Passant en revue les principaux indicateurs financiers, le ministre a évoqué également les raison du déficit budgétaire prévu pour l’année à venir.
Lors d’une plénière de la chambre haute du parlement, Kassali a indiqué que le déficit budgétaire passera de 4.092,3 mds de DA (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022, à un déficit moyen de 5.720,0 mds de DA sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB). Ce déficit est calculé par rapport à une augmentation des recettes budgétaires totales prévisionnelle à 7.901,9 milliards de DA et une dépense de 13.786,8 mds de DA, réparties sur les dépenses de fonctionnement et d’équipement.
Selon Kassali, cette augmentation de déficit s’explique essentiellement « par la prise en charge des incidences financières occasionnée par la modification de la grille indiciaire des salaires, introduite en avril 2022, ainsi que l’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle et la conversion des contrats d’insertion sociale en contrats à durée illimitée ».
Une masse salariale de plus de 4 000 milliards de dinars en 2023
Dans ce sens, le ministre des Finances a indiqué que la masse salariale prévue devrait atteindre 4.629 milliards DA l’année prochaine. Ce qui représente 47,39% du budget de fonctionnement, a-t-il précisé. L’impact financier de l’intervention économique de l’Etat passera à 1.927,20 milliards DA (+ 40,67 % par rapport à 2022), qui seront répartis essentiellement sur la contribution au Fonds national du logement, l’augmentation des affectations allouées à l’assurance chômage et l’augmentation de la contribution de l’Etat à l’Office national des céréales, explique le ministre.
Pour les dépenses sur le budget d’équipement de 4.019,28 milliards DA, Kassali a indiqué qu’il s’agira principalement en 2023 de l’achèvement des projets en cours de réalisation et de l’inscription de projets stratégiques et urgents.
En 2022, il a été procédé au dégel d’un programme estimé à plus de 110 milliards de DA destiné à 217 projets d’investissement à valeur ajoutée », a-t-il souligné. Par ailleurs, plusieurs membres du Conseil de la nation ont mis l’accent sur la préservation du caractère social de l’Etat consacrée dans les dispositions du texte de loi de finances pour l’exercice 2023 qui ne prévoit aucune nouvelle taxe et propose de nombreuses mesures de nature à réaliser le décollage économique.
Les sénateurs sont intervenus lors d’une plénière du Conseil de la nation présidée par M. Salah Goudjil, président de l’institution parlementaire, en présence de membres du gouvernement, et consacrée à la présentation et au débat du texte de loi de finances.
Au terme de la présentation, par le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, des principaux axes contenus dans le texte, le sénateur Mourad Lakhal du Rassemblement national démocratique (RND) a salué la préservation du caractère social de l’Etat, soulignant que le texte ne prévoit pas d’impôts, et que « l’Etat poursuit sa politique sociale, tout en œuvrant à la réalisation du décollage économique ». Il a également évoqué les différentes mesures relatives à la lutte contre la fraude et la spéculation illicite et la consécration de la transition vers un nouveau modèle de gouvernance des finances publiques, en ce sens que la nouvelle loi de finances intervient en application des dispositions de la loi organique 15-18 relative aux lois de finances, qui a établi de nouvelles règles de gestion selon l’objectif et sur la base des résultats et de la performance.
Pour sa part, le sénateur Mihoub Dougha, du même groupe a indiqué qu’il « ne fait aucun doute que l’Etat poursuit sa politique sociale en dépit du contexte économique mondial », mettant l’accent sur la non-inscription dans le texte de loi de nouvelles taxes pesant sur le citoyen. Saluant les différentes décisions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment celles relatives à l’augmentation des salaires, il s’est félicité des démarches entreprises pour diversifier l’économie nationale et amorcer un « véritable » investissement.
De son côté, Omar Dadi Adoun du Tiers présidentiel a mis en avant les mesures prévues par le texte de la loi de finances 2023 qui consacrent le caractère social de l’Etat et son attachement à servir toutes les franges de la société, saluant en particulier les mesures relatives à l’augmentation des salaires et à la revalorisation des retraites.
Du même groupe parlementaire, M. Mohamed Laagab a affirmé que le Président de la République concrétisait ses engagements à travers les mesures prévues par le texte de loi de finances, notamment pour ce qui est de l’intérêt accordé à la frange vulnérable. Il a mis l’accent, par la même occasion, sur « l’intérêt manifeste accordé par l’Etat aux secteurs productifs, à l’instar de l’agriculture et l’industrie ».
M. Abderrahmane Madani du parti du Front de libération nationale (FLN) a, pour sa part, relevé l’attachement du Président de la République à la concrétisation de ses engagements en œuvrant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens à travers les mesures d’augmentation des salaires, de l’allocation chômage et de la revalorisation des retraites.
A son tour, M. Abdelbari Bouznada du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a noté « la part importante accordée au volet social dans le texte de loi de finances ». Quant au sénateur Youcef Laarab (indépendant), il s’est félicité du « bond qualitatif en matière de prise en charge des préoccupations du citoyen », et des différentes mesures mises en place en vue d’encourager l’investissement
YB