Augmenter le rendement agricole pour atteindre l’autosuffisance dans certaines filières, c’est là une instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et toutes les facilitations ont été octroyées pour atteindre cet objectif, a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
S’exprimant, hier, sur les ondes de la radio nationale, Mohamed Abdelhafid Henni estime que l’Algérie est en mesure d’atteindre l’autosuffisance en production de céréales et de baisser ainsi la facture d’importation. « On a déjà enregistré une baisse des quantités importées », indique-t-il.
Chiffres à l’appui, le ministre cite les prés-bilans de l’année en cours. « Nous sommes à 4 550 milliards de dinars de valeur de production, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2021. Ceci n’est pas le fruit du hasard », dit-il. Henni évoque en outre la dernière décision qui a été prise, à savoir «l’importation de matériel agricole de moins de cinq ans pour les grandes cultures, notamment au niveau des régions sud pour une plus grande performance pour notre système de production ».
En effet, pour le ministre, la solution réside dans l’agriculture saharienne. « L’agriculture saharienne est une priorité absolue dont nous sommes convaincus. Nous avons des disponibilités foncières, la création de l’office de développement de l’agriculture saharienne en 2021 et la mise à disposition d’un portefeuille qui avoisine les 250 000 hectares et qui sont exploités dans l’immense majorité des cas », sont autant de facteurs encourageants, explique le ministre.
Pour lui, ces régions disposent d’un potentiel de production considérable. En plus des céréales et du mais, « nous avons également tout ce qui est cultures fourragères et production de graines oléagineuses, notamment le tournesol (…) Nous nous orientons essentiellement vers le tournesol qui obéit à des règles connues, notamment tout ce qui est de l’itinéraire technique. Il ne faut pas oublier que nous avons produit du tournesol dans les décennies précédentes. Donc, ce n’est pas une filière qui est inconnue pour nos agriculteurs », souligne-t-il.
Cependant, le ministre fait savoir que la production du colza n’a pas été abandonnée d’une manière définitive. « Les gens qui veulent continuer le programme du colza peuvent le faire sans aucun problème », conclut-il.