Le gouvernement s’engage à asseoir les fondements d’une transition énergétique adaptée aux spécificités nationales, en mobilisant toutes les potentialités du pays pouvant mener à une concrétisation réelle des objectifs tracés, sans oublier l’instauration de mécanismes d’évaluation continue et rigoureuse des progrès accomplis.
Il accordera une grande importance à la formation et la qualification des ressources humaines, la recherche et l’innovation afin de favoriser l’émergence d’une élite en mesure de relever les défis socio-économiques, techniques et technologiques liés à la transition énergétique. Il veillera également à créer l’écosystème approprié à une amélioration effective des cadres réglementaire et législatif régissant l’ensemble des activités énergétiques dans le pays, notamment celles destinées à attirer et diversifier les investissements, selon une gouvernance à l’épreuve de tout acte pouvant entraver le développement serein du domaine.
L’Algérie devrait par ailleurs pouvoir tirer profit de l’expérience acquise par d’autres pays dans le secteur des énergies propres. L’Allemagne, par exemple, fait partie des pays ayant déployé le plus d’effort et réalisé des progrès considérables dans ce domaine. Les membres du réseau parlementaire sur le climat et l’environnement ont reçu, hier, Frank Renken, le conseiller principal du projet de partenariat énergétique algéro-allemand GIZ, qui était accompagné de Salah Eddine Bouzerd, le coordinateur du réseau.
Dans son allocution, Bouzard a salué le rôle des parlementaires dans la relance des lois liées au domaine de l’énergie en contribuant aux processus d’élaboration et de révision législative, et a exhorté à solliciter l’avis d’experts spécialisés dans le changement climatique pour améliorer le cadre politique et réglementaire en la matière. Il a également révélé que «dans les prochains jours, le programme des communes vertes visant à soutenir les municipalités algériennes sera évalué dans leurs efforts pour accroître l’utilisation des technologies des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et leur contribution à l’atteinte des objectifs nationaux de protection de l’environnement».
Selon le communiqué de l’APN, «lors de la rencontre, Bouzerd a passé en revue les relations algéro-allemandes dans les domaines politique et économique et souligné la nécessité de les renforcer et de les diversifier pour inclure le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, puis a expliqué que les membres du réseau travaillent à activer le rôle du mandataire en proposant des projets de loi, des amendements et en rédigeant la loi-cadre en matière de protection de l’environnement et des énergies renouvelables».
Il a également passé en revue «les interventions dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national climat, en réponse aux instructions strictes données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour opérer une véritable transformation énergétique similaire à l’utilisation de l’énergie solaire dans certaines institutions et installations de l’Etat».
Dans le même contexte, le coordinateur du réseau a donné un aperçu des efforts de l’Algérie dans le domaine de la protection de l’environnement, notamment à travers la restauration du barrage vert pour «préparer les zones forestières dégradées, ainsi que pour affronter la sécheresse et protéger l’environnement des changements climatiques».
Pour sa part, Frack Ranken a considéré les travaux du réseau comme «une étape qui valorise le travail législatif sur les questions de changement climatique et une opportunité d’employer les efforts des parlementaires pour proposer des solutions durables afin de préserver l’environnement, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, la transition et l’efficacité énergétiques, et a affirmé la disponibilité de son pays à travailler et coopérer avec l’Algérie dans ce domaine».
Après avoir passé en revue les contacts continus avec divers secteurs liés au secteur de l’énergie, Ranken a souligné «les vastes ressources de l’Algérie en matière d’énergie solaire et de capacités de production d’hydrogène vert ainsi que des réseaux étendus et intégrés pour le transport de l’électricité et du gaz» et a souligné que «l’Algérie peut jouer un rôle régional de premier plan dans le domaine des énergies propres».
De leur côté, les membres du réseau ont renouvelé leur volonté de «mettre en œuvre des solutions durables au défi du changement climatique et de ses conséquences sur les plans économique et social».
La partie algérienne a également souligné «l’expertise humaine, technique et technologique de l’Allemagne dans le domaine de l’énergie». Par ailleurs, les membres du réseau ont exprimé leur espoir de bénéficier de l’expérience allemande. Ils ont également affirmé «leur volonté de travailler conjointement dans des axes qui profitent aux deux parties, notamment dans le secteur de la gestion des déchets de manière durable, en réduisant les émissions de carbone et en développant la production d’hydrogène vert». Soit dit en passant, ils ont renouvelé leur volonté de «relancer la législation pertinente».