Des syndicats de l’Éducation nationale ont salué les décisions prises au profit des enseignants par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, considérant que de telles décisions contribueraient à l’amélioration de la place sociale de l’enseignant et renforceraient davantage la stabilité du secteur.
Contacté par l’APS, le responsable de l’information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (SNTE), Djahid Hireche a relevé avec satisfaction la décision portant insertion des enseignants contractuels, assurant que cette démarche est en mesure de « desserrer l’étau sur cette catégorie qui a plaidé à maintes reprises pour leur insertion dans des postes stables ».
Concernant le projet de loi portant Statut de l’enseignant, tant attendu par la famille de l’Éducation, le responsable syndical a jugé nécessaire de « le promulguer avec tous ses contenus afin de surpasser la controverse animée à son sujet ». « Ce texte de loi devrait conférer à l’enseignant la place qui lui sied étant porteur d’un noble message et non un simple fonctionnaire administratif », a estimé M. Hirech.
Pour sa part, le secrétaire général chargé de communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l`éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba a souligné que « donner à l’enseignant la place qu’il mérite va de paire avec l’amélioration de son niveau social et financier ». Pour ce faire, poursuit M. Boudiba, « il importe d’élaborer des statuts protégeant les acquis de l’enseignant et promeut sa condition sociale », insistant sur « la remise par la tutelle d’une mouture de statut particulier des fonctionnaires relevant des corps spécifiques au secteur de l’éducation aux sections syndicales pour enrichissement comme l’avait promis le ministre à maintes reprises dans l’objectif de renforcer la stabilité du secteur ».
A propos de la décision relative à l’insertion des enseignants et des contractuels, M. Boudiba a estimé que cette décision était « positive », notamment avec « leurs contributions au secteur depuis de longues années ». Dans le même contexte, il a appelé à l’impératif d’inclure dans cette décision « tous les contractuels, dont ceux avec des contrats non renouvelés ».
De son côté, le SG du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (SNAPEP), Mohamed Hmidat a salué les décisions prises au profit des enseignants et des professeurs, soulignant que « le rétablissement de leur position ne sera qu’en enrichissant la loi ». Le même responsable syndical s’est dit optimiste quant à « la traduction de ces décisions sur le terrain, de façon à protéger l’enseignant et accorder à l’école sa juste valeur, étant un symbole du savoir et un vivier pour les générations du futur ».
La décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune portant titularisation immédiate de l’ensemble des enseignants contractuels du secteur de l’Éducation, dont le nombre avoisine les 60.000 enseignants, vient traduire, encore une fois, tout l’intérêt que porte le président de la République à cette catégorie professionnelle chargée de la formation des générations.
En concrétisation de ses engagements, le président de la République continue de répondre aux préoccupations des enseignants, ordonnant, dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, « la titularisation immédiate de l’ensemble des enseignants contractuels dans le secteur de l’Éducation, dont le nombre est de 59.987 enseignants, l’opération devant s’achever, au plus tard, fin février 2023 ».
Dans le cadre de la réforme du système éducatif, il a enjoint, par ailleurs, de « finaliser le Statut de l’enseignant avant le 31 décembre 2022″, relevant l’impératif d »‘encourager les enseignants à accomplir leur devoir professionnel et à perfectionner le niveau de formation, tout en promouvant leur situation socioprofessionnelle, loin de toute exploitation, et ce, pour préserver le caractère sacré de ce métier noble ».
Dans le même contexte, le Président Tebboune a ordonné de « veiller à l’évaluation continue de la nature des missions accomplies par l’enseignant en tant qu’éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif, car étant porteur d’un message et chargé de la formation de générations ».
A travers ces décisions, le président de la République a réaffirmé l’intérêt tout particulier qu’il accorde aux différentes préoccupations soulevées par la famille éducative, notamment les enseignants, tout en fixant des délais pour mettre en exécution ses décisions sur le terrain.
Dans cette optique, le Président Tebboune avait ordonné au Gouvernement de s’atteler à la révision des salaires des enseignants en vue d’améliorer leur niveau de vie, saluant, à maintes reprises, leur rôle prépondérant à garantir le droit à l’éducation pendant la pandémie Covid-19 en dépit des mesures exceptionnelles prises.
Depuis son élection, le Président Tebboune s’emploie à associer l’ensemble des acteurs du secteur de l’Éducation tout en étant à l’écoute des différentes préoccupations qu’ils soulèvent. Le Président de la République n’a eu de cesse de donner ses orientations visant la promotion de ce secteur pour le mettre au diapason des mutations qu’avait connues la société algérienne ainsi que les dernières avancées technologiques.
Dans ce sillage, le secteur de l’Éducation a lancé nombre de projets et programmes de réforme prévus par le Plan d’action du Gouvernement qui est à même de promouvoir le métier d’enseignant et favoriser les pratiques pédagogiques innovantes. Le Président Tebboune avait, dans ce cadre, insisté sur « l’impératif de revoir les programmes éducatifs », avec « le lancement immédiat d’une large concertation entre les parties prenantes du secteur de l’Éducation, afin de parvenir à une vision unifiée sur le problème du poids du cartable scolaire et l’adopter directement ».
Il a également ordonné l’exploitation optimale et la plus efficace des structures, des établissements et de tous les moyens existants, à même de préserver les capacités financières de l’Etat et en faire bénéficier le secteur de l’Éducation.
L’adoption de la langue anglaise à partir du cycle primaire est considérée comme étant l’une des plus importantes décisions initiées par le Président de la République, tenant compte du temps record dans lequel cette procédure a été concrétisée. Pour ce faire, plus de 5.000 enseignants ont été recrutés en vue d’encadrer cette transition sans précédent, avec un volume horaire de 90 minutes, en plus de l’élaboration d’un manuel scolaire et d’une méthodologie propre à cette démarche, et ce, commençant de la saison scolaire en cours, en attendant de passer aux autres niveaux dans les prochaines années.